La Poesia, Lausanne

La Poesia est un restaurant italien à Lausanne qui propose une cuisine italienne moderne notée 14 au Gault & Millau en 2022. Il a fait partie de cette vague de restaurants italiens semi chic ouverts en quelques années comme le St-Paul, Amici, Ulivo, Gigio, Cucina 41, Osteria Balsamico, etc. Si certains ont bien réussi, d’autres peines ou ont carrément fermé.

L’établissement est situé dans le quartier de Malley, pas très loin du giratoire, proche de la station de métro, nous sommes seulement à quelques minutes du centre,  il y a quelques places privées pour les clients en voiture.

Le quartier ne paie pas de mine, c’était il y a longtemps une sorte de zone industrielle, entreprises, abattoir, proche des grands axes routier, une sortie autoroute à proximité, il y a donc beaucoup de circulation, mais les nombreux aménagements de ces 20 dernières années ont amélioré le quartier.

Le restaurant est sympathique, assez grand, environ 50 places à l’intérieur et une terrasse. Un décor aux styles multiples, c’est un peu chaotique, mais agréable, un mélange contemporain, moderne, des tableaux aux murs, des caisses de vin recyclées en mobilier, une ventilation apparente, les tables sont joliment dressées, mais un peu trop simple par moment, comme ces chaises en plastique, il faudrait au moins un petit coussin.

La carte est appétissante, elle m’a bien plu. Je n’ai pas l’impression qu’elle a beaucoup changée au fil des ans. Elle propose des plats italiens classiques : charcuteries, pâtes, viandes et poissons. Il y a une jolie sélection de viandes grillées. souvent pour deux personnes, les pièces pour une personne font quand même 350 grammes.

Exemple de prix :
– salade verte (9 chf)
– sélection de charcuteries, 2 pers. (27 chf)
– paccheri au ragoût napolitain (21/29 chf)
– côte de veau, 350 gr. (58 chf)
– San Pellegrino 50 cl. (5.50 chf)
– café (3.80 chf)

La Poesia, Lausanne

2 septembre 2022

Repas un vendredi midi, seul, sans réservation. je suis arrivé un peu avant 12 heures.

Trois personnes en salle, un service sympathique, ambiance décontractée, Il faisait beau, donc les clients ont, j’imagine, privilégié la terrasse qui était probablement pleine, alors que c’était moyennement bien rempli à l’intérieur.

Le menu du jour ne me disait rien, je ne suis pas amateur de pâtes et pas en état pour une viande de 350 grammes. Je suis donc parti pour trois entrées et un dessert si j’ai encore faim.

On commence tranquille avec une petite mise en bouche : foccacia tiède garnie de tomate cerise fondante et d’une fine tranche de mortadelle, le tout bien imbibé d’huile d’olive.

La Poesia, Lausanne

En première entrée, le carpaccio de la Méditerranée (25 chf) était composé de daurade, loup de mer, thon, gingembre et divers légumes. C’était sympa, correct, frais, coloré. Généreusement arrosé d’huile d’olive, sans assaisonnement, mais à disposition à proximité. Le gingembre était plutôt doux, il n’avait pas ce côté piquant, donc probablement mariné. Les pousses de betteraves, c’est joli, mais immangeable pour moi, du moins pas en cette quantité.

La Poesia, Lausanne

Seconde entrée avec un vitello tonnato (25 chf) sous forme de fines tranches de veau roulées et farcie d’un mélange de salades, napée d’une sauce au thon et garnie de fleurs de câpres, citron, aneth, persil plat, cerfeuil.

Généreux, assez copieux, c’était encore une fois bien dressé, mais j’ai trouvé dommage d’avoir laissé les pépins dans le citron alors qu’ils se donnent la peine de les fileter, de plus c’était trop acide, car les câpres apportaient déjà une touche acide suffisante. La sauce était très bonne, épaisse, mais assez liquide, une jolie consistante, légère.

La Poesia, Lausanne

Troisième et dernière entrée avec un fritto misto (25 chf) de gambas, calamars, oignons rouges, courgettes et aubergines.

C’était bon, copieux, mais une main un peu lourde avec le sel. La friture était fine et croustillante. Les gambas très bien cuites avec une chair tendre. Le velouté à l’encre de seiche au citron mentionné dans l’intitulé du plat consiste en faite à une mayonnaise.

La Poesia, Lausanne

Avec un peu de peine, mais en prenant mon temps, j’ai quand même réussi à venir à bout de mes trois entrées. Je me suis donc laissé tenter par un dessert, une panna cotta (12 chf) aux fruits rouges.

Elle était correcte, bonne. La texture était assez dense, un peu collante, pas trop sucrée. Un coulis de fruits rouges épais.

La Poesia, Lausanne

Pour résumer, c’était un bon repas, la carte est à mon goût, les portions sont généreuses, même un petit peu trop ! Néanmoins, je comprend pourquoi ils ont du succès.

Dommage pour moi que le quartier de Malley n’est pas vraiment un endroit où j’ai souvent l’occasion de venir. 

Trois entrées, un dessert, une minérale, un café : ~ 95 chf. pour une personne.

La Poesia
Avenue du Chablais 53
1007 Lausanne
+41 21 525 55 85
www.lapoesia-restaurant.ch

Crédit photo : foodaholic

Eligo, Lausanne

Ouvert fin 2014, l’Eligo est un restaurant italien situé dans le quartier du Rôtillon, à Lausanne. Son chef, Enrico Ferrari  propose une cuisine bistronomique italienne notée 14/20 au Gault et Millau (2022).

L’établissement est situé dans l’hypercentre, quartier du Rôtillon, juste à côté de la Place Saint-Francois. Le grand parking payant du Rôtillon est à deux pas.

J’ai souvent passé devant, ça m’avait l’air grand, mais c’est plutôt petit en fait. Deux étages, environ vingt couverts au rez où il y a le bar (pas de place pour s’asseoir) et la cuisine vitrée, dix couverts à l’étage et une terrasse de dix places sur une ruelle piétonne. Le cadre est sympathique, un style industriel moderne, des murs bruts en béton, un second étage mezzanine, des lampes suspendues, j’ai presque l’impression d’être dans une maison d’architecte ou un espace décoration.

Ils sont ouverts du mardi au samedi, fermés les dimanches et les lundis, horaires coupés.

La carte propose une cuisine italienne bistronomique, courte et variée, des cartes différentes le midi et le soir. J’ai été un peu surpris par les prix, mais après le repas, c’est plus compréhensible. Les prix de la carte de midi sont un peu plus doux que ceux du soir.

Exemples de prix : menu à midi E/P/D (35 chf), menu dégustation, le soir (140 chf), risotto au foie de canard (43 chf), poitrine de boeuf braisée (48 chf), cabillaud skrei (49 chf), minérales filtrées 50 cl. (5 chf), café (4.70 chf).

Repas du 28 mai 2022

J’aurais mis presque huit ans pour franchir le pas de la porte, mais aujourd’hui, ce sera enfin fait.

Samedi soir, 19h30, j’arrive au restaurant sans réservation, que voulez-vous, j’aime vivre dangereusement … bon vous savez quoi, j’ai fini sur la terrasse, car il n’y avait plus de places à l’intérieur, en plus il faisait assez froid à cause de la bise. Quand on joue, il faut savoir perdre (^_^).

Je n’ai pas vraiment trouvé de plat principal qui me plaisait complètement, je suis donc parti sur trois entrées.

L’accueil était sympathique et instantané, Prise de commande rapide. J’étais seul, tranquille, sur ma terrasse « privée ». D’habitude, je mange au chaud en regardant les gens marcher dehors, cette fois, je mange dans le froid en regardant les gens manger dedans. Heureusement, je ne suis pas frileux.

Les mises en bouche sont vite arrivées. La première était à base de tomate, câpre et olive, la seconde était à base de betterave, raifort et fromage.

Eligo, Lausanne

Première entrée : oeuf carbonara, jaune d’œuf cuit à basse température, mousse au pecorino, lard de bajoue, pain noir au poivre (23 chf). Une entrée tiède avec un jaune d’oeuf onctueux, assez simple d’apparence, mais qui finalement recele pas mal de travail. Comme ce pain noir décliné en trois textures : en pain, en mini croûtons et en poudre. 

Eligo, Lausanne

Seconde entrée : « tagliatelle » de seiche, chicorée asperge et caviar (36 chf). Plutôt sympathique, des goûts très natures, on sentait assez bien le caviar. Les « tagliatelle » de seiche étaient très fines. Petit bémol au niveau de l’excédent de « jus » provenant de la seiche. J’imagine que c’est un morceau de seiche cuite, congelée, puis coupée à la trancheuse.

Eligo, Lausanne

Troisième entrée : tartare de boeuf, câpres siciliens et mousse d’anguille fumée (28 chf). Un tartare agréable à manger, peu assaisonné, il était vraiment coupé ou haché très fin. Un plat avec beaucoup de textures et de goûts différents. 

J’ai été surpris par le goût de la mousse d’anguille qui avait le goût du thon, j’ai tellement l’habitude de manger l’anguille « kabayaki » dans les restaurants japonais que j’ai oublié son goût d’origine.

Eligo, Lausanne

Après la troisième entrée, une table s’était libérée et on m’a proposé de me mettre à l’intérieur. J’ai un peu hésité, car le froid ne me dérangeait pas trop, mais je suis quand même allé finir le repas dedans. Et j’ai bien fait, car quand je suis sorti du restaurant, il faisait tellement froid !

J’ai failli reprendre un plat, mais je me suis dit que c’était peut-être un peu trop et je risquais de ne pas pouvoir finir. Je me suis donc rabattu sur deux desserts, c’était plus sage !

Donc, en premier dessert : crémeux au yaourt acidulé et miel à l’essence de pin, sorbet à la mangue (16 chf). Un dessert assez acidulé, j’ai presque eu la larme à l’oeil. Le sorbet à la mangue étonne avec son goût très dense. L’essence de pin dans le miel, je n’ai pas un palais assez fin pour le sentir.

Eligo, Lausanne

Et pour finir, le deuxième dessert : le tiramisu Eligo (16 chf). Il n’était pas très volumineux, mais très bon, agréable, peu sucré, généreux en mascarpone et surtout mouillé de café à la dernière minute devant vous. J’ai beaucoup aimé les petites miettes croustillantes, croquantes qui avaient un léger goût amer.

Eligo, Lausanne

Pour résumer, c’était un joli repas, j’ai dû un peu braver le froid, mais quand on a connu la chaleur des fourneaux à cuisinier en plein été, il faut savoir apprécier ce froid.

J’ai beaucoup aimé le service très attentionné, je disais que les prix étaient un peu surprenant, mais quand on voit le nombre de personnes en cuisine et en salle pour un établissement pas si grand que ça, ainsi que les détails dans les assiettes, c’est plus compréhensible.

Eligo
Rue du Flon 8
1003 Lausanne
+41 21 320 00 03
www.eligo-restaurant.ch

Crédit photo : foodaholic

La Gare, Cully

Le restaurant de La Gare à Cully a été repris en 2000 par Jean-Luc Vermorel qui est aussi le chef. Mon premier et unique repas chez eux doit dater de plus de 15 ans et je reviens enfin, impatient, car certains plats de la carte avaient attisé mon envie. Ils sont également notés 14/20 au Gault & Millau (2022).

L’établissement est situé pile en face de la gare de Cully, à quelques mètres, impossible de le louper avec ses murs de couleur orange. Places de parking à proximité.

Ils sont ouverts du mardi au vendredi et samedi soir, 8h-15h et 19h-23h30, fermé les samedis midi, dimanche et lundi.

L’établissement est plutôt petit avec quand même un restaurant, un café et une terrasse. La partie restaurant a été, il me semble, rénové. J’ai brièvement vu un cadre assez cosy et confortable dans des tons gris. La partie café possède environ 26 couverts, c’est assez serré, un sol carrelé, mobilier en bois, très classique, seules ces sortes de faux murs simulant des pierres empilées donnent une touche plus moderne, je pense très bruyante quand c’est plein. La terrasse ombragée m’a paru sympathique, si vous êtes ferrovipathe, vous allez aimer la vue.

La carte est très fournie avec une carte restaurant et une carte café ainsi que des plats du jour et des assiettes de la semaine. J’ai trouvé leur site web très fouilli, compliqué avec beaucoup d’informations car il réunit des activités multiples et en plus mal structuré.

Exemples de prix au café : Plats du jour (19.50 chf), salade mesclun (6 chf), croustillant de chèvre (16 chf), entrecôte de boeuf (35 chf), burger (26 chf), café (3.70 chf).

Les prix au restaurant : Foie gras mi-cuit (29 chf), filet d’omble (48 chf), filet de boeuf aux morilles (62 chf), moelleux au chocolat (15 frs), Vivi kola, 33 cl. (5 chf), eau filtrée 50 cl. (4 chf), 75 cl. (6 chf),  café (5 chf).

Les eaux plates et gazeuses sont filtrées par l’établissement avec le système BE WTR.

Repas du 27 avril 2022.

Un accueil sympathique et souriant. Je me suis installé au café, car c’est plus décontracté tout en demandant la carte du restaurant qui m’attirait plus. Deux personnes en salle ce midi-là. Un service charmant, décontracté, souriant, rapide. Que du positif. Une cuisine avec peu d’attente. Les clients étaient principalement sur la terrasse, seulement une table occupée au café et une au restaurant.

Le repas débute avec une petite mise en bouche à base de quinoa, ail des ours, espuma et biscuit.

La Gare, Cully

En première entrée : un tartare de saumon suisse aux herbes fraîches et agrumes (22 chf).

Très sympathique, chair maigre, goûts légers, oignons ciselés croquants, un peu d’acidité, du wasabi sous forme de gelée mais très soft.

La Gare, Cully

En deuxième entrée : les escalopes de foie gras chaud de canard, compote de rhubarbes, crumble aux noisettes (32 chf).

Oh, mais que c’était délicieux. La bonne odeur de foie gras poêlé parfaitement cuit moelleux à coeur et légèrement croustillant en surface. L’odeur alléchante et le goût de la noisette dans le crumble. Une rhubarbe pas trop sucrée, ni trop acide. La pincée de sel pour donner un coup de peps. C’était bien équilibré et tellement gourmand.

La Gare, Cully

En plat : le pigeon rôti sur coffre, jus au porto réduit et poivre de Kampot, fregola de Sardaigne et fèves des marais (59 chf).

La cuisson était top, rosée, le pigeon était tendre et juteux, sa peau ayant gardé encore un peu de gras était croustillante, c’était délicieux. Le jus était bien réduit, épais et en quantité assez généreuse. Les fregolas, des pâtes de Sardaigne que je ne connaissais pas et qui ressemblent à de petites boules, semblaient être revenues à la poêle, un peu comme des spätzli. Côté légumes, c’était coloré et varié : Fèves du marais, champignons enoki et shiitake, asperge, mini carotte, purée de chou-fleur.

Petit bémol avec un champignon de Paris mariné très acide, probablement perdu, qui a un peu rompu le charme de cette assiette. Pour ceux qui n’ont jamais goûté au pigeon, son goût est un peu fort, un peu comme l’agneau par rapport au boeuf.

La Gare, Cully

Pour finir, le dessert : un crumble fraise et rhubarbe, glace vanille maison (15 chf).

Sympathique, mais c’est un dessert chaud, alors que je le pensais froid, ce n’est marqué nulle part et les fraises chaudes, je n’en suis pas fan. La glace était plutôt bonne, il avait un côté onctueux et dense. Un peu de barbe à papa en décoration, une chose que je n’avais pas mangée depuis plus de vingt ans.

La Gare, Cully

Pour résumer : Au restaurant, c’est souvent satisfaisant, parfois délicieux et rarement mauvais, mais là, il y avait le petit plus, j’ai eu beaucoup plaisir à manger et avec enthousiaste. Dommage pour le dessert, je suis tombé sur celui qui me convenait le moins. Un petit geste commercial comme offrir le café aurait été sympa, une note de 141 francs pour une personne à midi, ça ne doit pas arriver souvent. Je reviendrais volontiers si la carte me tape dans l’oeil à nouveau.

La gare
Place de la Gare 2
1096 Cully
+41 21 799 21 24
www.lagarecully.ch

Crédit photo : foodaholic