La Scène, Paris
La Scène est le restaurant gastronomique 2* Michelin (2022) à Paris de Stéphanie Le Quellec, gagnante de la saison 2 de Top Chef. Il est situé dans le 8e près du Ministère de l’Intérieur.
L’entrée se fait par le bistrot au rez, la salle à manger est au sous-sol. Une salle en longueur avec une cuisine ouverte, un peu moins de trente couverts, une ambiance chic, feutrée. lumière tamisée.
Ils sont ouverts du lundi au vendredi, horaires coupés, fermés les samedis et les dimanches.
Il n’y a pas de menu à la carte, mais trois menus surprises, un au déjeuner et deux le soir. Accords mets et vins.
Exemples de prix : menu « résumé« , 4 actes (135€), menu « version originale« , 7 actes (250€), menu « riche histoire« , 10 actes (335€), Chateldon 75 cl. (10€), Billecart-Salmon rosé 10 cl. (34€), café (8€).
Mardi 5 juillet 2022
1er jour de notre séjour « Paris GT 2022« , repas du soir.
Réservation pour trois personnes à 19h45. Restaurant complet. Une emprunte bancaire a été demandée lors de la réservation (en ligne), en cas d’annulation tardive, non présentation ou convive manquant, des frais de 250€ par personne sera prélevée.
Quelques mises en bouche en guise d’apéro pendant que nous choisissons le menu. Mini tartelette de haricots coco et bulot ainsi qu’une petite tarte au foie gras et menthe. Pour accompagner, un verre de champagne Billecart-Salmon Rosé (34€) et deux cocktails sans alcool (17€).


Nous avons choisi le menu « version originale » en sept actes (250€).
Huîtres et coquillages de pêches à pied
fine gelée de crevettes grises
Thon rouge de mediterannée
haricots verts, cerises, herbes fraîches
Caviar Kristal
pain mi-perdu, mi-soufflé, pomme pompadour
Turbot de ligne
céleri, celtuce, fleur d’oranger
Petit pois
à la française
Ris de Veau
artichauts, tomates, olives noires, truffe noire
Vanilles d’origine
Tahiti en crème brûlée, Madagascar en crème glacée


1er acte : huîtres et coquillages de pêches à pied, fine gelée de crevettes grises.
Kumquats, salicornes, vongoles, palourdes, couteaux, la gelée de crevettes grises était très puissante, un petit plat frais, légèrement acidulée,

Pour ceux qui n’aimait pas les coquillages, ils avaient préparés du chou kalé au caviar croquant qui a simplement fait un aller retour.

2e acte : thon rouge de méditerannée, haricots verts, cerises, herbes fraîches.
Une tranche de thon rouge accompagnée d’une tomate fatiguée (très mure ?) dans son jus, sorbet aux herbes. Un plat simple, frais, mais assez quelconque. C’était correct, sans plus, je n’ai pas trouvé le thon fantastique, même assez fade.

3e acte : Caviar Kristal, pain mi-perdu, mi-soufflé, pomme pompadour.
Un plat servi tiède, très gourmand, un cube croustillant dehors et moelleux dedans. Le caviar était agréable, pas trop salé, ni trop iodé. Totalement en contraste avec le plat précédent.
Ce caviar Kristal, j’aurais l’occasion de le voir un peu partout durant notre séjour, il semble être utilisé par beaucoup de restaurants. Il s’agit d’un caviar provenant de Chine, j’entends déjà les mauvaises langues, mais il n’est pas de si mauvaise qualité, ce n’est pas non plus le moins cher sur le marché.

4e acte : Turbot de ligne, céleri, celtuce, fleur d’oranger.
J’ai beaucoup aimé la sauce de ce plat, puissant et corsé, à base d’arrêtes du turbot. Garni de céleri et celtuce, je ne connaissais pas ce légume aussi connu sous le nom de laitue chinoise ou laitue asperge.
Petit bémol pour la cuisson, un brin trop longue, car un jus coagulé a commencé à se former.

5e acte : petit pois à la française.
Un plat amusant avec une déclinaison autour du petit pois.

Petite pause avec un granité à l’agastache, une plante, fleur de couleur violette. Première fois que j’en mangeais.
6e acte : ris de Veau, artichauts, tomates, olives noires, truffe noire.
Un plat plein de punch, très gourmand. Un ris croustillant, moelleux, mais un petit peu trop cuit, il avait un peu perdu de sa souplesse. Le jus était gourmand, une touche d’agrume avec du kalamansi, mais il était trop réduit, trop salé, je n’ai vraiment pas pu sentir la truffe noire.
C’est osé de servir un abat dans un menu surprise. Coup de malchance pour mes amis qui n’aiment pas ce genre de produit, mon ami a avalé sans réfléchir et son amie a goûté et j’ai fini son plat.

Pré dessert avec une déclinaison autour du pain.

7e et dernier acte : vanilles d’origine, Tahiti en crème brûlée, Madagascar en crème glacée.
J’ai beaucoup aimé cette crème brûlée, fine, facile à manger, un appareil très léger.

Pour finir notre repas et accompagner nos cafés (8€) : un gâteau nantais, des sablés bretons, une mousse au chocolat, huile d’olive et fleur de sel, un mélange étonnant qui se mariait bien.

Bon, bon, bon, pour résumer, un repas plutôt plaisant dans l’ensemble et pour tous les convives, mes amis ont fortement aimé le service, mais on regrette que la cheffe Le Quellec n’ai pas fait un tour un salle, elle s’était éclipsée avant la fin de service.
J’ai trouvé le service très, trop « insistant », évoquant trop de détail, mais je me suis trompé, car j’ai oublié le contexte, tout est travaillé pour donner une impression de « pièce de théatre » comme les mots utilisés un peu partout : la scène, version originale, riche histoire, la troupe, représenation, etc.
3 menus, 1 verre de champagne, 2 cocktails sans alcool, 3 cafés, eau à volonté. Environ 850€ pour trois personnes.
J’ai beaucoup aimé le système « forfait » où l’on facture seulement une bouteille d’eau pour un service à volonté tout au long du repas. Pour des personnes comme moi qui ne boivent pas d’alcool, c’est vraiment très chouette de ne pas devoir payer 50 francs en eaux minérales.
Les toilettes valent le détour pour un jeter un coup d’oeil, ils sont plutôt originaux.
La Scène
32 Av. Matignon
75008 Paris, France
+33 1 42 65 05 61
www.la-scene.paris
Crédit photo : foodaholic
