Les Sushis

J’adore le poisson cru sous toutes ses formes, que ce soit en tartare, en carpaccio ou encore et surtout en sushi. J’aime tellement en manger qu’entre 2010 et 2015, je pense avoir réussi à manger dans plus des deux tiers des restaurants de sushis le long du lac entre Montreux et Genève.

Dans cet article qui va être passablement long, je vais partager avec vous des connaissances, des astuces, et des outils pour que vous puissiez mieux comprendre un restaurant de sushis, l’analyser, et en tirer vos propres conclusions.

Il s’agit d’une analyse personnelle basée sur mes expériences vécues depuis 2004 en tant que client, employé ou gérant de restaurants de sushis à travers la suisse romande, principalement sur Vaud, Genève et parfois aussi en France, à Paris ou à Lyon.

Un sushi, c’est quoi ?

Un sushi, c’est du riz vinaigré (shari) accompagné d’une garniture (neta). La catégorie sushi englobe le nigiri (quenelle), le gunkan, le maki (rouleau), le uramaki (inside-out ou maki inversé), le temaki (cornet), le chirashi (sur lit de riz) et d’autres formes comme le futomaki, le temari (balle) ou le battera (pressé). Le sashimi est une catégorie à part, d’où les termes différents « sushi” et “sashimi ».

La mode des sushis

La mode des sushis est un peu dépassée. C’est toujours d’actualité, mais la grosse vague était dans les années 2010 avec énormément de nouveaux établissements, ces dernières années ont plus été ponctuées par des changements de propriétaires et des fermetures. Malgré cela, les sushis restent populaires.

Si le développement des sushis à Lausanne s’est ralenti, je remarque que sur Genève, c’est plutôt le contraire. Je suppose que cela s’explique par une clientèle plus internationale et un niveau de vie plus élevé.

L’engouement pour les sushis est notamment dû à sa démocratisation, à son côté exotique, à l’aspect “santé” qui veut que “le poisson c’est bon et sain », et à un mode de vie durable qui préconise qu’il faille manger moins de viande. Cette forte demande des consommateurs a constitué une aubaine pour les restaurateurs qui ont massivement ouvert des établissements, car le business des sushis est très rentable et à la portée de tous ou presque.

 Les sushis, c’est facile

Savoir faire de « bons » sushis requiert du savoir, de la technique et du temps. 

Avec un peu de pratique, faire des sushis « acceptables » est relativement facile, ça passe crème, Il suffit de lire les notes et les commentaires sur Google, beaucoup de clients ne veulent pas payer plus pour des bons sushis, mais préfèrent payer moins pour des sushis moyens et c’est malheureusement la majorité de l’offre présente sur le marché.

Le minimum de prérequis pour faire des sushis, c’est grosso modo 1) cuire du riz, 2) travailler le saumon, le thon, le concombre et l’avocat, et 3) façonner le riz plus ou moins correctement.

Ainsi, en ne travaillant que les quatre produits frais cités plus haut, et en utilisant des garnitures qui peuvent s’acheter « prêtes à l’emploi » et surtout en « topping », nous avons donc, même avec peu d’expérience, de quoi ouvrir un restaurant basique de sushis et les établissements de ce genre ont été très nombreux à ouvrir, mais aussi beaucoup à fermer. Faire des sushis est une chose, savoir gérer un restaurant est une autre.

Produits « prêts à l’emploi » et « topping »

La liste de ces produits est très longue, mais on pourrait citer l’omelette japonais (tamago), le radis mariné (takuan), la gourde séchée (kampyo), les oeufs de saumon (ikura), ceux de poisson volants (tobiko), le poulpe (tako), la seiche (ika), le tilapia (izumidai), le maquereau (saba), l’anguille (unagi), les crevettes cuites (ebi), ou douces (amaebi), l’oursin (uni), la palourde (hokigai), la Saint-jacques (hotate), le crabe (kani), le tofu (inari) et le surimi, et je vous parle même pas des autres composants de la carte que sont les raviolis (gyoza), brochettes (yakitoris) ou encore salades d’algues (wakame).

En exemple : bloc d’omelette japonaise, poulpe et tilapia en tranches.

Je remarque que le tilapia ressemble visuellement beaucoup à la daurade. J’avoue que je n’en sais rien au niveau du goût car je n’en ai jamais acheté, ni mangé et encore moins vu à la carte. J’espère que personne n’a eu l’idée de le faire passer pour de la daurade.

Même si l’on peut regretter l’absence de préparation et l’aspect “prêt à consommer », j’en consomme néanmoins quelques-uns de ces produits. Il s’agit de l’oursin, des œufs de saumon et de l’anguille, mais cette dernière uniquement en filet entier et non déjà tranchée. Hasard ou pas, ils font partie des produits les plus onéreux à l’achat.

Attention, l’utilisation de ce genre de produits n’est pas « mauvais », je déplore simplement le manque de franchise de certains établissements. En outre, un chef travaillant seul ne peut pas tout préparer lui-même, surtout lorsque les facteurs temps et coûts entrent en ligne de compte. Il convient cependant d’être conscient de ce que l’on choisit de manger.

Savoir faire la différence

Prenons l’exemple de l’omelette qui est facilement différenciable.

Industrielle, elle est de couleur jaune vif et uni, présente une texture homogène et dense, offre un goût très sucré, et son extérieur est parfois coloré en fonctionde la marque.

Faite maison, elle est d’un jaune moins vif avec des nuances brunes et blanches, elle offre une texture « mille-feuille » et spongieuse, et sa saveur est douce mais beaucoup moins sucrée que la version industrielle.

Attention, je ne connais pas toutes les marques industrielles, et certaines peuvent ressembler à du “fait maison”, tandis que les omelettes de certains chefs peuvent avoir un aspect industriel. Dans ces cas-là, il convient goûter.

sushis

Pour l’anguille, c’est déjà un peu plus complexe.

Plus difficile à différencier, mais facile à voir lorsqu’elle est tranchée perpendiculairement ou en diagonale à partir d’un filet entier. Lorsqu’elle est coupée en biais, c’est moins évident, et seule l’épaisseur pourra vous aider à faire la différence.

Surimi n’est pas crabe

Volontairement ou pas, de nombreux restaurants proposent du surimi alors qu’ils écrivent bien crabe. Le surimi est en réalité de la chair de poisson avec des arômes de crabe.

Il faut bien avouer que sur une carte le mot “crabe” est plus vendeur que “surimi”. En outre, c’est un produit que beaucoup de gens aiment manger car son goût est plutôt agréable, mais c’est surtout réjouissant pour les restaurateurs puisqu’un 1 kilo de surimi ne coûte que  6.80 chf. contre 60 chf. le kilo pour du crabe. (prix d’un fournisseur en juin 2021)

Donc, ignorance des restaurants ? des clients ? ou arnaque volontaire ?

Le cadre

C’est souvent le premier élément que l’on découvre lorsque nous arrivons dans un nouvel établissement.

Pour simplifier, en Suisse, en Europe, la majorité des restaurants ou take away de sushis peuvent, dans les grandes lignes, être classés en trois catégories : ceux tenus par des Japonais, ceux par des Chinois et ceux par des hôtels. Il existe à l’évidence d’autres cas de figure mais je ne peux citer ici toutes les possibilités, car il s’agit d’un article, et non d’un livre. J’en appelle à votre indulgence.

Les Japonais ou passionnés optent habituellement pour un cadre simple, austère, une luminosité travaillée, du mobilier en bois, des tables brutes avec un dressage sobre. Les décorations sont peu nombreuses, à l’instar peintures, bouteilles de whisky ou saké, les menus sont simples, que du texte, bien écrit.

Les non-japonais, majoritairement Chinois, aiment les décors déjà plus fournis avec des petites poupées japonaises ou des statues de chats porte-bonheur qui les apparentent à des boutiques souvenirs, sans oublier les sets de table en papier ou plastique, ou encore les sempiternelles lanternes rouges et noires. Les menus sont souvent illustrés avec des images pas toujours bien faites, il y a des fautes d’orthographe, parfois des traductions pas très correctes ou alors rigolotes. Enfin, si vous observez la présence de caractères chinois et non de kanjis, il n’y a plus de doute.

Les restaurants d’hôtel ressemblent souvent au style japonais cité plus haut, mais ils sont généralement plus contemporains, modernes, chics, plus occidentaux, faussement épurés et offrent un certain standing.

Sakura, Lausanne
Koji, Paris
QQ Sushis, Zurich
Megu, Gstaad

La carte

La carte peut en dire beaucoup, surtout la diversité des garnitures concernant les capacités ou la motivation du chef.

Personnellement, je me fie beaucoup à la carte, les prix moins, l’emplacement encore mois. Il est peu probable de savoir à la lecture si l’omelette, la seiche ou le poulpe sont des « toppings » ou du « fait maison », sauf si vous avez de l’expérience, mais la meilleure confirmation, reste de goûter et encore, il faut encore savoir la différence.

Quand les poissons ne se limitent pas qu’au thon et au saumon, c’est déjà un bon point. Le plus souvent, les poissons suivants sont : la daurade, le loup de mer ou la sériole.

Si l’établissement propose les cinq poissons cités plus haut, c’est déjà un très bon début. Après, il se peut qu’ils servent du thon rouge (tunnus thynnus) et du thon gras. Le top du top, c’est quand le chef prépare lui-même l’omelette, la seiche, le poulpe ou le maquereau. Parmi ces produits « topping », c’est toujours l’omelette qui sera faite maison en premier car le reste est moins prisé par la clientèle et les restaurants ne veulent pas investir du temps ni de l’argent dans des produits peu rentables. En surgelé, c’est moins risqué.

Inutile de dire que si vous avez des produits de luxe ou rares comme le wagyu, le caviar ou le thon gras, vous vous trouvez probablement dans un bon restaurant. Cependant, même ces produits commencent à se généraliser, mais faut-il encore savoir bien les préprarer.

Le prix

Le prix est le dernier critère et peut-être le plus important pour évaluer la qualité du restaurant. Les bons produits, le personnel, les chefs qualifiés coûtent cher, il faut surtout du temps pour préparer la multitude de composants nécessaires à l’élaboration des sushis : poissons, sauces, riz, garnitures, décorations, etc. … et tout le monde le sait : le temps, c’est de l’argent.

La restauration, c’est comme une équation, il doit y avoir un certain équilibre. On ne peut avoir une prestation de qualité pour un prix trop bas, et si on paie le prix fort pour une mauvaise prestation, on se fait avoir. Dans les deux cas, il y a un souci quelque part.

Alors certes, jouer sur le marketing pour faire cracher de l’oseille à des clients aisés en échange de nourriture moyenne, ce n’est pas très moral. Mais ce n’est pas interdit : si acheteurs il y a, pourquoi les vendeurs s’en priveraient-ils ?

Les poissons

Les chefs qui travaillent de manière traditionnelle préparent eux-mêmes les poissons pour maximiser leur fraîcheur. Moins ils sont manipulés, mieux c’est. Les chefs les plus pointilleux les reçoivent bruts, c’est-à-dire, entiers, non écaillés et non vidés.

Préparer les poissons eux-mêmes est aussi un gage de qualité car ils peuvent prendre plus de temps par rapport à un employé chez un fournisseur qui, lui, est soumis à des contraintes horaires, de cadence ou de quantité.

En outre, après avoir écaillé, lavé et vidé les poissons, il convient encore de lever les filets, de les portionner, les emballer et les stocker correctement sans omettre leur étiquetage (nom, date, etc). Car oui, faute de quoi, on risque au mieux un rappel à l’ordre par le service d’hygiène en cas de contrôle.

N’oublions pas non plus que sur un poisson entier, tout ne s’utilise pas. Sur un thon entier, il faut compter au moins 50% de parties non utilisables dont la tête, la peau, les nageoires, etc. Imaginez un thon rouge entier de 200 kg. à 40 frs le kilo (8’000 frs), il restera 100 kilos vendables qui auront coûté 80 frs le kilo.

Tout ceci demande beaucoup de temps, et cela explique, entre autres, pourquoi un restaurant de sushis traditionnel requiert un certain prix.

La forme

Selon moi, et j’insiste sur le fait qu’il ne s’agit que de ma vision personnelle, un nigiri doit être petit et léger, de forme allongée, pas trop haut ni trop large, avec une tranche de poisson qui épouse harmonieusement la forme du riz.

Le riz doit avoir une bonne tenue, il ne doit pas s’écrouler lors de la manipulation mais ne doit pas non plus être trop compacté, trop dense. Là se joue le savoir-faire du chef, le « assez sans l’être trop ».

Parmi les nigiris, font office d’exception ceux aux œufs de saumon (ikura gunkan), à l’omelette ou à l’anguille qui ont une bande d’algue séchée. Dans ces cas-là, la forme du riz peut, être différente.

Combien de fois ai-je vu ou entendu des clients se plaindre que le riz ne tenait pas alors qu’ils trempaient allègrement leur nigiri dans la sauce soja !  Dans ces cas-là, même une boule de riz tenue avec du scotch ou de la colle n’aurait pas conservé longtemps son intégrité.

La sauce soja doit apporter une petite touche supplémentaire à l’image du sel ou du poivre. Quand je mange une entrecôte, je ne la roule pas dans le sel ! Non mais oh !

Poisson congelé, la législation.

La loi sur l’hygiène alimentaire exige que tout poisson, coquillage ou crustacé destiné à être consommé cru doit être congelé au préalable à -20°C durant 24 heures au minimum. Alors, ne soyez pas médisant de voir un chef sortir du poisson d’un congélateur.

Pour les curieux, il s’agit de l’article 42 de l’ordonnance du DFI sur l’hygiène des denrées alimentaires (OHyg).

Point final.

De mon expérience, les restaurants de sushis tenus par des Japonais ou un hôtel sont rarement décevants et sont souvent bons et chers, tandis que ceux gérés par des chinois, sont globalement plus moyens et abordables. Vous aurez parfois une bonne surprise, mais la plupart n’offrent le plus souvent qu’une qualité « acceptable » pour ne pas être trop méchant.

Un restaurant “tendance” à la belle décoration ne sert pas forcément de bons sushis.

En outre, un prix élevé n’est pas forcément un gage de qualité.

Quand c’est trop bon marché, il ne faut pas se montrer trop exigeant car la qualité à un certain prix.

Un choix trop important ou au contraire fortement restreint n’est pas forcément mauvais signe, mais il faut tenir compte d’autres critères.

L’important est de manger avec plaisir et d’être satisfait de ce que l’on mange, peu importe qu’ils soient « bien » faits.

Bonus

Parce que j’adore les sushis et les chiffres, faisons quelques statistiques :

Recensement des sushis sur Lausanne et environs par ordre alphabétique. Il se peut que j’en oublie mais pas beaucoup. Je ne compte que les restaurants et les take away, les supermarchés ne sont pas pris en compte. (migros, manor, coop, globus).

Lausanne (31) : Aki, Duo thaï, Gambatte, Hokaido, Isshin Sushi, Kanten, Kazoku, Kotchi, Kotchi Cité, Marterey 56, Miyako, Myo, Neki Sushi, Oniwa, Shangri-la, Sosushi, Sushi Express, Sushiman, Sushi Shop, Sushizen, Sushi Aux 5 épices, Sushizen Grancy, Sakura, Sushi Métropole, Takasan, Takayama, Tian Tian Food, Thai Orchidée, Tokyo, Uchitomi.

Alentours (13) : Bambou (Pully), Dragon (Renens), Feng Ling (Le Mont), iSushi (Prilly), Haiku (Saint-Sulpice), Itoya (Crissier), Hokaido (Paudex), Ume (Epalinges), Sushis2Go (Pully), Takumi (Renens), Toriko (Saint-Sulpice), Wagyu (Lutry), Wok Royal (Prilly).

Fermé ou changé (26) : Akiko (fermé), Asia Express (Travaux), Au Gourmand (fermé), Jardin d’Asie (Takasan), Ichi-ban, Ouchy (Takayama), Ichiban, Marterey (fermé), Ekai (Mizumiy), Fusion by Sushizen (Sushizen Ramen), Haiku (Riponne, fermé), KaiZen (fermé), Mikado (Sushiman), Mi Sushi (Tian Tian Food), Mizumiy (fermé), No Sushi (fermé), Palace Sushizen (fermé), Sushi King (fermé), Sushiman (Cour et Flon, fermés), Taiyo (Sushi aux 5 épices), Taiyo Sushi Express (Kawaya ramen), Yakito (Trois-Bonheurs, fermé), Aux 5 épices à Pully (fermé), Hochi à Epalinges (New Hochi), Ko-An à Lutry (Wagyu), Komojapon à Renens (fermé), O-Sushi à Pully (fermé).

Sur les 44 établissements sur Lausanne et environs :
– 5 ont un chef ou propriétaire japonais.
– ils utilisent tous des produits toppings.
– un ou deux n’utilisent que très peu de produits topping.
– un ou deux sont au-dessus du lot.
– je recommande volontier 6 autres.
– je pourrais recommander 5 autres.
– 14 d’entre eux ne me donnent pas envie de tester ou d’y reoutrner.
– les autres se situent dans la moyenne, correct, sans intérêt, sans plus.

Je lis souvent des gens critiquer qu’à tel endroit, les chefs ne sont pas Japonais, mais Chinois, et que donc ils sont forcément moyens. Ils n’ont pas totalement tort, car souvent les Chinois sont plus motivés par l’argent que par la passion, mais pas tous. De plus, les établissements avec de vrais Japonais sont relativement nombreux à Genève, mais ce n’est pas le cas à Lausanne.

J’avoue en outre que c’est un argument souvent injuste, et qui équivaut à dire que seuls les Italiens sont capables de faire une bonne pizza.

Avez-vous également déjà visité le sacro-saint lieu de la cuisine française qu’est le restaurant Paul Bocuse ? C’est plutôt « United Colors of Benetton ».

Gastronomie & manga

J’aime la gastronomie, les mangas et certains mangas culinaire sont des perles. Entre sérieux et délires japonais. certains sont techniques, d’autres plus captivants ou sinon juste divertissants.

Au fil des ans, j’en ai acquis quelques-uns et certains méritent d’être présentés.

Grossièrement, il y a trois catégories de manga, « shojo », « shonen » et « seinen » qui peuvent plus ou moins correspondre à des tranches d’âges : jeune, ado, adulte. Les mangas culinaire « seinen » vont plus se concentrer sur un savoir-faire, tandis que les « shonen » sont plus du type « nekketsu » où on suit l’histoire d’un héros avec des « facultés » qui vont évoluer au fil des tomes en affrontant des difficultés ou des adversaires.

Dans la catégorie « seinen »

Les Gouttes de Dieu

Série finie de 44 tomes parue en France entre 2008 et 2016 et qui parle de l’univers des vins.

Un manga qui se veut assez sérieux, technique avec beaucoup de détails sur les méthodes, cépages, terroirs et appellations. Les images et les textes sont parfois très détaillés, chargés, long, il faut parfois s’accrocher.

En quelques mots : Shizuku Kanzaki , fils d’un célèbre oenologue mondialement connu avec qui il n’a plus de contact depuis des années, va, suite au décès de son père, petit à petit découvrir le monde du vin.

Mon avis : une série captivante, intéressante, même pour moi qui ne boit pas une goutte d’alcool et qui ne connaît pas grand-chose en vin, j’ai pu beaucoup apprécier la lecture et apprendre une chose ou deux, mais je ne suis pas assez connaisseur pour savoir si tout est exact.

Scénariste : Tadashi Agi
Dessinateur : Shū Okimoto
Série finie de 44 volumes
Paru au Japon entre 2004 et 2014
Paru en France entre 2008 et 2016

Les gouttes de dieu

Les Gouttes de Dieu – Mariage

Suite du manga « Les Gouttes de Dieu » qui est en cours de parution, actuellement au tome 21 qui se finira avec le tome 24.

Dans cette suite toujours sérieuse et technique, on va plus parler comme son nom l’indique, de mariages entre mets et vins.

En quelques mots : Shizuku parcourt le monde et le Japon pour approfondir ses connaissances tout en faisant de nouvelles rencontres, des gens en difficultés et trouver une solution grâce à son talent, des mariages entre mets et vins.

Mon avis : une suite que je trouve plus agréable à lire, un ton un peu plus léger, le vin est toujours très présent, mais on parle aussi plus de nourriture.

Scénariste : Tadashi Agi
Dessinateur : Shū Okimoto
Séries en cours de  21 volumes
Paru au Japon entre 2015 et 2020
Paru en France depuis 2016

Les gouttes de dieu

Les Fils de la Terre

Série finie en trois volumes parue en France en 2007 et qui parle du monde de l’agriculture au Japon.

Sur un ton parfois humoristique, il soulève aussi d’une manière sérieuse les difficultés qui touchent le monde de l’agriculture et de ses acteurs. Une histoire facile à lire.

En quelques mots : rencontre entre deux jeunes que tout oppose, le premier est un citadin qui travaille au ministère de l’agriculture et le second est fils d’agriculteur. Ensemble, ils vont partir parcourir le Japon, découvrir les joies, les difficultés, les problèmes de l’agriculture et se comprendre petit à petit l’un et l’autre.

Mon avis : une histoire que j’ai trouvée émouvante avec des personnages attachantes.

Scénariste : Mõri Jinpachi
Dessinateur : Hataji Hideaki
Série finie en 3 volumes
Paru au japon en 2002
Paru au France en 2007

Les gouttes de dieu

Le Gourmet Solitaire

Constitué d’un seul tome paru en France en 2005, c’est un recueil constitué de petits récits.

Ni très sérieux, ni forcément drôle, on suit le personnage à travers des moments de sa vie tout en apprenant plein de choses sur le Japon.

En quelques mots : nous suivons un homme d’affaires qui parcourt le Japon et qui à chaque fois lors de ses rendez-vous professionnels cherchera un endroit pour se restaurer.

Mon avis : un livre vraiment très chouette avec un personnage attachant et rigolo qui a un très bon coup de fourchette. On découvre des régions, des spécialités, des us et coutumes.

Scénariste : Masayuki Kusumi
Dessinateur : Jirō Taniguchi
Livre, 200 pages
Paru au japon en 1997
Paru en France en 2005

Les gouttes de dieu

Les Rêveries d’un Gourmet Solitaire

Paru en 2015 au Japon, ce livre est aussi constitué de petits récits parus entre 1997 et 2015. C’est une sorte de suite pour « Le Gourmet Solitaire », même s’il n’y a pas de réel continuité.

En quelques mots : rien de nouveau, nous continuons à suivre le quotidien de ce gourmet solitaire à travers ses voyages et repas.

Mon avis : dans la même veine que le premier tome, il est tout aussi agréable à lire.

Scénariste : Masayuki Kusumi
Dessinateur : Jirō Taniguchi
Livre, 200 pages
Paru au Japon en 2015
Paru en France en 2016

Les gouttes de dieu

Le Chef de Nobunaga

Série en cours de parution qui a commencé en France en 2014 avec actuellement 30 volumes sortis.

Série très intéressante, parfois culinaire, parfois historique, une histoire captivante qui tourne églement autour du célèbre daimyo Nobunaga Oda.

En quelques mots : Ken, un cuisinier des temps modernes se retrouve un jour dans le Japon du 16e siècle, au milieu des guerres qui ronge le pays, il va devoir trouver avec ses connaissances en cuisine un moyen pour survivre.

Mon avis : je le trouve excellent, l’un de mes mangas favoris, il mélange des thèmes que j’aime, la cuisine, le Japon, le médiéval.

Scénariste : Mitsuru Nishimura
Dessinateur : Takuro Kajikawa
Série en cours de 30 volumes
Paru au japon depuis 2011
Paru France depuis 2014

Les gouttes de dieu

Aya, conseillère culinaire

Série finie de 5 volumes parue en France entre 2007 et 2008 et qui parle du métier du conseil culinaire.

Une série qui parle de problèmes récurrents dans la gastronomie sans trop rentrer dans des détails techniques.

En quelques mots : Aya Kisaragi, conseillère culinaire redoutable avec un caractère bien trempé, elle va avec son assistant débutant et gaffeur redresser les restaurants en difficultés, mais pas que …

Mon avis : un manga divertissant à lire avec des problèmes qui laissent à penser, sans laisser une atmosphère trop lourde.

Scénariste : ISHIKAWA Saburô
Dessinateur : ISHIKAWA Saburô
Série finie de 26 volumes
Paru au japon entre 2004 et 2005
Paru en France entre 2007 et 2008

Les gouttes de dieu

Le Restaurant du Bonheur

Série finie de 5 volumes parue en France en 2008 et qui parle de la cuisine française.

Il est intéressant de voir à travers ce manga l’image de la gastronomie française des années 2000 avec des assiettes un peu vintages. La particularité de ce manga est la relation un peu particulière entre le héro et sa belle-mère, ainsi que de nombreuses allusions au sexe, mais de manière bonne enfant.

En quelques mots : Kosuke est un jeune chef de cuisine têtu et fasciné par la cuisine française haut de gamme qui ne jure que par le livre de recettes légué par son défunt père. Petit à petit, il va apprendre à trouver sa propre cuisine.

Mon avis : un manga sympa à lire, malgré le côté obsédé de Kosuke qui rend parfois le récit un peu bizarre, mais on va dire que c’est japonais …

Scénariste : Nakanishi Yasuhiro
Dessinateur : Nakanishi Yasuhiro
Série finie de 5 volumes
Paru au japon entre 2006 et 2007
Paru en France en 2008

Les gouttes de dieu

Dans la catégorie « shõnen »

Yakitate Ja-Pan, un pain c’est tout

Série finie de 26 volumes parut en France entre 2005 et 2009 et qui parle de l’univers boulanger.

Mélangeant comédie et boulangerie, Yakitate Ja-Pan ne se prend pas vraiment au sérieux. Une ambiance jeune, drôle avec des blagues potaches, on y trouve des éléments techniques, mais on part parfois dans des délires « à la japonaise ».

En quelques mots : le jeune Kazuma Azuma part pour Tokyo afin d’accomplir son rêve, créer le Ja-Pan ultime, un pain qui plaira à tous les Japonais.

Mon avis : un manga divertissant à lire sans trop de sérieux.

Scénariste : Takashi Hashiguchi
Dessinateur : Takashi Hashiguchi
Série finie de 26 volumes
Paru au japon entre 2002 et 2007
Paru en France entre 2005 et 2009

Les gouttes de dieu

Food Wars – Shokugeki No Soma

Série finie de 36 volumes parut en France entre 2014 et 2020 et qui parle de cuisine dans un environnement académique.

Un manga pour les adolescents avec des duels, des réactions délirantes et sexy.

En quelques mots : Sôma Yukihira, collégien qui tient avec son père un restaurant familial, va se retrouver dans une école où se trouve la future élite culinaire du japon. Il va devoir montrer tout son talent pour survivre et défendre son style de cuisine familiale.

Mon avis : sympathique à lire, divertissant, il y a même des recettes, je n’en ai réalisé aucune, je ne sais donc pas si elles sont vraiment réalisables ou bonnes.

Scénariste : Yūto Tsukuda
Dessinateur : Shun Saeki
Série finie de 36 volumes
Paru au japon entre 2012 et 2019
Paru en France entre 2014 et 2020

Les gouttes de dieu

Food Wars – Shokugeki No Soma – L’étoile

Spin off de la série originale « Food Wars »  en 8 tomes paru en France entre 2016 et 2020.

L’histoire se focalise sur l’un des protagonistes de la série originale pour en apprendre plus sur son passé.

En quelques mots : Kojirô, ancien numéro 1 de l’accadémie Totsuki fait ses débuts sur la scène gastronomique française.

Mon avis : l’ambiance est assez différente de la série orginale, car le scénariste et dessinateur ne sont pas les mêmes. Un spin off vraiment réservé aux fans de la série originale et qui veulent en savoir plus sur le chef Kojirô.

Scénariste : Michiko Ito
Dessinateur : Taiki Akitoki
Série finie de 8 volumes
Paru au japon en 2015
Paru en France entre 2016 et 2020

Les gouttes de dieu

Il en existe plein d’autres …

Des mangas qui parlent de nourriture, boisson, cuisine, gastronomie, il y en a des tas, des tonnes, beaucoup trop pour tous les énumérer ou pas vraiment interéssant à mon goût.

Pour n’en citer que quelques-uns, il y a par exemple Toriko avec des super-héros au pouvoir fantastique dans un monde imaginaire, Hell’s Kitchen qui a perdu mon intérêt au bout de quelques tomes ou encore Iron Wok R, sysmpa, mais qui s’est arrêté au bout de 4 tomes … 

Paris GT 2022

Paris, capitale, ville touristique, centre culturelle de l’art et de la mode, mais pour moi, surtout gastronomique. On y trouve un très grand nombre de restaurants, des étoilés, des chefs connus. Paris comptait en 2021, dix 3* et quatorze 2* au Guide Michelin, sans oublier la pléthore de restaurants asiatiques qui pulullent un peu partout à travers Paris, il y a plus de mille restaurants japonais selon Tripadvisor, chiffre à interprêter avec précaution.

Je suis déjà venu deux reprises à Paris.

Première fois en 2011, un voyage familial plutôt touristique et un peu gastronomique, monuments et boutiques en journée, restaurant en solo le soir. J’avais testé le vietnamien Palanquin, le populaire chinois Impérial Choisy, le chic japonais Kinugawa Vendôme, un plus standard comme le Zen, le spécialiste de l’anguille Nodaiwa et le raffiné Kai qui a fermé, remplacé par Sushi Ginda Onodera qui a aussi fermé et qui est maintenant iiniku 1129, un restaurant de wagyu haut de gamme.

Seconde fois en 2014, beaucoup plus gastronomique. J’étais venu avec un ami et nous avons séjourné à l’Hôtel Louvre Marsollier Opera, choisi pour sa proximité avec la fameuse rue Sainte-Anne. Nous avons testé le Violon d’Ingres, les étoilés japonais Jin et Aida, le raffiné et traditionnel japonais Okuda, le Zen, le Yamamoto et aussi le Bizan qui m’a laissé un excellent souvenir, mais qui a malheureusement fermé. Sas oublier l’Impérial Choisy, une cantine cantonaise vraiment pas cher avec des plats simples et délicieux, j’avais ramené je crois deux poulets et un canard, ou l’inverse.

Pour ce troisième voyage en compagnie d’un couple d’amis, j’ai pris soins d’organiser et de faire les réservations, un programme hautement gastronomique. Notre choix s’est porté sur l’Hôtel Lumen, un 4* situé dans le 1er entre le Louvre et l’Opera, mais aussi à deux pas du 2e et de la rue Sainte-Anne.

Le choix des restaurants n’a pas été facile. Entre envie, prix, disponibilité et situation, j’ai passé un nombre d’heures conséquent devant mon écran à faire le tri en me basant sur les menus, prix, commentaires et surtout les photos. Un sacré casse-tête, voire une équation au moment de faire les réservations.

Je voulais un 3* Michelin, mais certains sont hors de prix et ceux qui étaient abordables sont complet des semaines, voire des mois à l’avance. Je voulais aussi faire les 1* japonais comme Sushi B et Shunei, mais complet, Kei, c’était pareil, comme Pierre Sang Boyer. Jin était une possibilité, comme Aida, mais les prix ont flambés, 160 le menu omakase en 2014 contre 280 actuellement.

Mon amie adore « Top Chef », j’ai donc réservé La Scène (Stèphanie Le Quellec) et Marsan (Hélène Darroze), des 2* Michelin. J’en avais entendu parlé, mais ce n’est pas encore très courant en Suisse, je parle de l’emprunte bancaire demandée lors de la réservation pour confirmer sa réservation, un certain montant sera prelevé en cas de non présentation, convive manquant ou annulation tardives. Dans notre situation, c’est 525€ pour Marsan et 750€ pour La Scène.

Côté japonais, j’ai réservé au Ryô, Nodaîwa, Komatsubaki, Kunitoraya et enYaa. J’ai hésité avec Kifune, le bar à sushi Izumi, Sushi Okuda ou de retourner chez Jin, mais malgré son étoile Michelin, les commentaires de ce dernier ne sont vraiment pas fameux et comme je l’avais testé en 2014, il y a un peu de vrai, j’avais mangé au bar avec le cuisinier à un mètre de moi, c’était froid, pas de bruit, aucun échange, aucune ambiance, le vide sidéral.

Je vais aussiessayer de tester quelques pâtisseries comme Tomo, Aki, Pierre Hermé, Cyril Lignac ou des bubbles tea comme TeaYammi, Machi Machi, Zen Zoo, le salon de thé Kosyuen.

Voila le programme de notre Paris Gastronomique Tour 2022.

Jour 1, mardi 5 juillet 2022

7h43, gare de Lausanne, point de départ de notre voyage. 35 minutes pour arriver à Genève, 11 minutes pour la correspondance, départ du TGV Lyria à 8h29 pour Paris Gare de Lyon, arrivée prévue à 11h46.

Il y avait très peu de monde dans le train, mais il est arrivé à Paris Gare de Lyon presque plein. Il nous a fallu un bon quart d’heure d’attente dans la file pour avoir notre taxi. 15 à 20 minutes dans une circulation dense pour rejoindre Le Lumen, notre hôtel 4* situé dans le 1er entre le Louvre et l’Opéra. Check-in à partir de 15 heures, nous avons laissé nos bagages à la réception, puis nous sommes parti au Ryô, notre premier restaurant.

Le Ryô est un petit restaurant japonais situé dans le 1er, près de la rue Saint-Anne. Je l’ai choisi pour sa proximité avec notre hôtel. Leur site web était attractif, les photos montrent un endroit lumineux, chic et raffiné, la carte et les prix semblaient prometteur, puis les notes, commentaires et les photos sur Google n’étaient pas trop mauvais. La réalité était moins charmante, la cuisine n’était pas mauvaise, plutôt correcte, bonne, mais c’était assez quelconque, dommage. (Article détaillé).

En attendant l’heure du check-in (15 heures), nous nous sommes baladé dans le « quartier japonais » du 2e, autour de la rue Sainte-Anne comme le passage Choiseul.

Le passage Choiseul est une longue galerie commercante paralèlle à la rue Saint-Anne. Assez sympathique et  très lumineuse avec une très haut et longue verrière, mais il faisait vraiment chaud. On y trouve beaucoup de points de restaurations en tout genres et quelques boutiques de vêtements et d’accessoires.

Nous avons marché jusqu’à l’Opera, on pensait faire un saut aux Galeries Lafayette, mais on ira finalement un autre jour. Nous avons fait marche arrière pour faire un saut chez TOMO.

TOMO est une pâtisserie japonaise proche du Square Louvois qui semble être un lieu assez réputé, souvent plein avec de monde qui font la queue. (Article détaillé à venir).

Paris, passahe Choisseul
Paris, passahe Choisseul

Après TOMO, retour à l’hôtel, nous avons pris nos quartiers dans une chambre duplex deluxe, canapé-lit avec des toilettes au rez et lit king size avec toilettes, bain-douche à l’étage, sans compter le mini bar et surtout la climatisation.

Le soir venu, direction restaurant La Scène en taxi, pas question de risquer d’arriver en retard et se faire refiler notre table et me faire ponctionner 750€. Le plus chiant aura été le dress code, j’ai apporté exprès dans mes affaires une tenue en plus et le porter, malgré la chaleur. Mis à part cela, nous avons bien mangé, ambiance un peu tendue en début de soirée, mais le service a su détendre l’atmosphère. (Article détaillé).

Jour 2, mercredi 6 juillet 2022

Pendant que mon ami dormait encore, sa femme est allée tester le buffet de l’hôtel, moi, je suis allé tester la boulangerie Kaiser du Louvre. Il y avait une petite file d’attente, ce qui est plutôt bon signe. J’ai acheté un croissant, un pain au chocolat et un jus d’orange pour 6.30. Les viennoiseries étaient très bonnes, légères.

Paris, passahe Choisseul

Peu avant midi, nous avons fait un tour dans la grande roue dans le parc des Tuileries. La dernière fois que j’ai fait ce genre de chose, c’était il y a genre 30 ans dans la roue du Luna Park à Bellerive.

Midi, mon ami et moi sommes allé manger au Nodaîwa, un japonais spécialisé dans l’anguille. Notre amie n’étant pas fan de l’anguille est allée de son côté.

Au Nodaïwa, vous êtes prévenu, il n’y a que de l’anguille, mais sous de nombreuses formes, si vous n’aimez pas, il a bien deux, trois plats, mais rien de folichon : sashimi, soupe miso, quelques légumes et des desserts.

Mon ami a choisi un bento classique avec quelques accompagnements, tandis que moi, j’ai choisi plein d’entrées à la carte. Ils étaient tous bons, mais pas vraiment à mon goût. Celui que j’ai le plus adoré était la brochette de foie d’anguille grillée. L’anguille que nous avons l’habitude de manger en Suisse dans les sushis, c’est de l’anguille d’eau douce. Celui utilisé ici, c’est du congre, de l’anguille de mer, des poissons similaires, mais avec une texture très différente, je n’arrive vraiment pas à manger l’anguille de mer que je trouve très « carton ». (Article détaillé).

L’après-midi, nous sommes partis aux Galeries Lafayette et les Printemps, deux magasins, que dis-je, deux temples dédiés aux shoppings. C’est le monde de mon amie, son mari et moi, n’a fait que de suivre, tandis que son coeur virevoltait à travers les étages au gré des marques et des soldes. Au moins, j’aurais appris quelques noms : Balenciaga, Burberry, Céline, Dior, Jonak, Longchamps, Louis Vuitton, Prada, et plein, plein d’autres … Jésus, oh tout-puissant, sauve mon âme qui s’est égarée.

Le soir, mon ami et moi sommes allés chez Komatsubaki, un japonais gastronomique orienté omakase. La porte ne s’est ouverte qu’à 19 heures, avant le store metallique était descendue, on cherchait l’entrée et nous sommes passés devant sans le savoir.

C’est petit, dix places au comptoir et deux tables de quatre personnes. Ambiance japonaise traditionnelle. contemporain et sobre.

Trois menus dont un « shojin », cuisine végétarienne bouddhique que j’aurais voulu faire découvrir à mon amie, mais c’était complet quand elle voulut venir.

Nous avons pris le menu Omakase Sushi. Vraiment bien, très bon avec la possibilité de reprendre des sushis en supplément.

J’ai essayé le homard gratiné, la spécialité de la maison, mais c’était vraiment pas super. Tout le contraire de la cuisine japonaise. Trop cuit, pas de finesse, on ne sentait pas le goût subtil du homard. vraiment dommage. (Article détaillé).

Jour 3, jeudi 7 juillet 2022

Mardi soir, on m’a demandé de rentrer en urgence pour un motif professionnel. Heureusement que je n’avais pas prévu un repas important pour le midi.

Départ de l’hôtel à 05h00 heures du matin pour le vol de 07h10 de Paris CDC. Paris tôt le matin, c’était particulier, sympathique, sans âmes qui vivent au centre, mais avec déjà une bonne circulation sur le périphérique encore relativement fluide, une petite demi-heure pour rejoindre l’aéroport. À 06h00 heures, j’étais prêt à embarquer. Un vol en business tranquille avec peu de monde à bord.

Retour avec le vol de 17h00 de GVA. Ce n’était plus la même chose, un avion passablement bondé, presque une heure pour rejoindre le centre de Paris. J’ai récupéré mes amis à l’hôtel et nous sommes allés directement chez Marsan en prenant soin de les avoir appelés pour prevenir d’un éventuel retard.

Marsan est le restaurant 2* Michelin d’Hélène D’arroze. Le restaurant est grand, divers concepts sur deux étages. Cadre chic, ambiance tamisée, assez calme mise à part une table très bruyante, on avait de la peine à parler, mais notre peine n’était rien comparer à la table qui était juste à côté.

La cuisine était sympathique, je l’ai trouvé très directe avec beaucoup d’impact. J’ai aimé l’amuse-bouche à base de maquereau préparé comme un tacos, l’entrée qui associait caviar, thon rouge et melon, un plat très frais. Les viandes étaient délicieuses, la tendresse du filet de boeuf wagyu A5 était fantastique. Je n’ai pas su apprécier les desserts qui étaient beaucoup trop sucrés, denses.

Concernant le service, c’était certes très pro, mais pas constant, certaines personnes étaient vraiment charmantes, d’autre assez fermées, je ne leur demande pas d’être ami avec nous, mais savoir mettre un client à l’aise fait partie de leur savoir-faire, surtout au vu des prix. (Article détaillé).

Jour 4, vendredi 8 juillet 2022

Petite balade du matin, je suis passé à la pâtisserie Cédric Grolet à côté du Meurice, mais ils n’ouvrent qu’à partir de midi, J’ai donc fini chez Kaiser pour boire un petit cappuccino. Puis un autre café avec mes amis au Café Verlet.

Le Café Verlet est un spécialiste du thé et du café. Il y a une partie boutique et une partie salon, j’ai beaucoup aimé leur cadre année 1900, petite table en bois, ambiance apothicaire. Mon amie s’est laissé tenter par une brioche, sacrée tranche !

Repas de midi au Sushi B, un minuscule restaurant japonais de huit places avec 1* Michelin depuis 2019. C’est un pur traditionnel avec ses « règles » qui sont clairement annoncées sur le site web. Un chef très minutieux, des sushis de haute qualité, très technique, n’essayez pas de mettre votre téléphone n’importe où, il sera déplacé au bon endroit !

Nous avons adoré le repas omakase, c’était une grande première pour mon amie. L’ambiance était un peu pesante au début, mais la fin du repas était beaucoup plus détendue. Prenez deux minutes pour passer aux toilettes vivre une expérience ludique amusante. (Article détaillé).

L’après-midi, nous nous sommes baladés à travers Paris. Quelques photos devant le Sacré Coeur, passage rapide dans la rue Steinkerque rempli de boutiques pour touristes, colorés et surtout « inutiles ». puis le mini-marché alimentaire de la Place d’Anvers où en plein milieu d’après-midi par 26°C, les poissons n’avaient plus l’air de première fraîcheur, malgré les dispositifs de réfrigération. Puis nous avons pris le métro pour aller à la pâtisserie de Cyril Lignac de Chailot pour acheter son fameux ourson à la Guimauve. Retour au Lumen, pour se reposer un peu avant le diner.

Le soir, nous avons tous les trois mangé au enYaa, un restaurant japonais proposant une cuisine créative avec un fort attrait pour les sakés et les champagnes. La carte des mets m’avait beaucoup attirée, la cuisine, le cadre et le service étaient bons, mais la cuisine n’était pas aussi fabuleuse que je l’espérais. (Article détaillé).

Fin de soirée à la Place Trocadero pour voir la Tour Eiffel scintillée. Un show qui démarre quand la nuit tombe, ça ne dure que cinq minutes, à chaque heure jusqu’à 01h00. Pas de chance, nous sommes arrivés vers 21h30, mais il ne faisait encore pas assez nuit à 22h00, nous avons donc attendu sur les escaliers du Trocadero jusqu’à 23 heures au milieu des touristes et des vendeurs ambulants de boissons.

Jour 5, samedi 9 juillet 2022

J’ai profité de ce séjour pour voir un ami. Nous avons déjeuné chez AKI Boulangerie. mais vraiment pas de bol, un camion faisait la vidange d’une fosse septique quand nous étions sur la terrasse … de quoi refroidir mon chocolat chaud. Alors nous sommes partis nous balader vers le Louvre qui était déjà bien animé, une longue file d’attente et une température élevée. Je ne peux que féliciter de leur courage, je n’aurais pas pu.

Retour à l’hôtel le check-out, nous avons laissé nos valises à la réception et direction le quartier des Marais pour notre dernier repas.

Repas de midi au GrandCoeur, une brasserie chic portée par le chef Mauro Colagreco (Mirazur, 3*, Menton), leur terrasse était interéssante, car elle est située au coeur de divers studios de danse. J’ai été épaté surpris par leur cuisine, simple, joli, délicieuse. (Article détaillé).

Après nous être rassasiés, nous sommes allés chez Méert à pied. C’est une célèbre confiserie où le Général De Gaulle se procurait ses gaufres, c’est produit phare de Méert dont la maison mère est à Lille.

L’après-midi, retour dans le 1er pour nos derniers achats.

Nous sommes passé devant Cédric Grolet, mais on se contenteras juste d’une photo. Il y avait une file d’attente extraordinaire devant la Maison Goyard, les malles de luxe sont si attrayantes que ça ? Petit saut chez Stella McCartney, ambiance sympathique et décontractée, mon ami a failli craqué. Puis Yves Saint-Laurent, c’est beau, mais c’est une autre ambiance, si vous n’avez pas le compte en banque qu’il faut, au mieux on vous ignore, au pire on se sent « humilier ».

Dernier saut chez TOMO pour boire un verre, s’hydrater et acheter quelques pâtisseries pour en ramener à nos amis. On récupère nos affaires à l’hôtel et juste avant de prendre le taxi pour la Gare de Lyon, on retourne vite chez Stella McCartney pour un petit sac …

Dans la gare, nous avons pris des sandwichs de chez PICTO. Plutôt correct, mais pas facile à mâcher.

Pour résumer, c’était un magnifique séjour avec des jolies découvertes, mais aussi quelques déceptions. Paris est vraiment une belle ville pour les restaurants japonais et étoilés, le japon n’a rien a envier à la France, mais ce n’est pas aussi près.

La circulation à Paris, c’est un truc de fou, je suis étonné qu’il n’y a pas des accidents tous les 100 mètres, certains vélos roulent comme s’ils étaient seuls au monde et les piétons, c’est encore pire. C’est totalement chaotique, mais ordonné. On dit souvent que les flics ne sont pas souples et sont là que pour mettre des amendes, c’est plutôt faux, car avec toutes les infractions, s’ils voulaient vraiment amender, ils pourraient se faire construire une flotte de station spatiale avec l’argent récolté.

L’Hôtel Lumen a été un assez bon choix. Très bien situé par rapport à nos activiés, la chambre a rempli tout nos critères, l’équipe était sympathique et a su répondre à presque toutes nos demandes. On s’y prenant plus à l’avance, il aurait été problable de trouver une meilleur rapport qualité-prix dans le même secteur.

Pour les restaurants japonais, la Suisse Romande n’a pas trop à envier à Paris, le choix des poissons est assez similaire. À Paris, la barbue est beaucoup utilisée, je n’ai trouvé que du congre / anguille de mer et le maquereau, plutôt chinchard est peu ou pas mariné. L’écart se situe dans des plats cuisinés, l’offre est beaucoup plus variée et intéressante. Le nombre de restaurants coréens est aussi impressionnant, les bubbles tea et ramens ont explosé.

Le Sushi B et le Komatsubaki étaient au final les meilleurs japonais, prestation globale à peu près équivalente, avantage pour le Sushi B pour les sushis et une ambiance plus décontractée au Komatsubaki.

Côté restaurants français, le GrandCoeur a été une énorme surprise pour son qualité-prix. Pour les étoilés, mes amis ont un peu plus préféré La Scène, tandis que moi, globalement ex-aequo, j’ai trouvé chez l’un ou l’autre d’excellents plats, mais aussi des plats plus moyens. 

En matière de budget, on s’est fait plaisir, surtout en bouffe, nous avons dépensé presque sans compter. 5 jours, 4 nuits, hôtel 4*, billets de train, déplacements en taxi, petit-déjeuner, encas, restaurants midi et soir, des étoilés, des gastros, un séjour à environ sept, huit mille euros.

Bon ben on recommence à mettre des sous de côté et on remettra ça dès que possible, mars ou avril 2023 peut-être.

Crédit photo : foodaholic

Hôtel Lumen
15 Rue des Pyramides
75001 Paris
+33 1 44 50 77 00
www.hotel-lumenparis.com

Café Verlet
256 Rue St Honoré
75001 Paris
+33 1 42 60 67 39
www.verlet.fr

Maison Méert
16 Rue Elzevir
75003 Paris
+33 1 49 96 56 90
www.meert.fr

Maison Kaiser
4 Rue de l’Échelle
75001 Paris
+33 1 40 15 01 31
www.maison-kayser.com

AKI Boulangerie
16 Rue Sainte-Anne,
75001 Paris, France

www.akiparis.fr