Ouvert fin 2014, l’Eligo est un restaurant italien situé dans le quartier du Rôtillon, à Lausanne. Son chef, Enrico Ferrari  propose une cuisine bistronomique italienne notée 14/20 au Gault et Millau (2022).

L’établissement est situé dans l’hypercentre, quartier du Rôtillon, juste à côté de la Place Saint-Francois. Le grand parking payant du Rôtillon est à deux pas.

J’ai souvent passé devant, ça m’avait l’air grand, mais c’est plutôt petit en fait. Deux étages, environ vingt couverts au rez où il y a le bar (pas de place pour s’asseoir) et la cuisine vitrée, dix couverts à l’étage et une terrasse de dix places sur une ruelle piétonne. Le cadre est sympathique, un style industriel moderne, des murs bruts en béton, un second étage mezzanine, des lampes suspendues, j’ai presque l’impression d’être dans une maison d’architecte ou un espace décoration.

Ils sont ouverts du mardi au samedi, fermés les dimanches et les lundis, horaires coupés.

La carte propose une cuisine italienne bistronomique, courte et variée, des cartes différentes le midi et le soir. J’ai été un peu surpris par les prix, mais après le repas, c’est plus compréhensible. Les prix de la carte de midi sont un peu plus doux que ceux du soir.

Exemples de prix : menu à midi E/P/D (35 chf), menu dégustation, le soir (140 chf), risotto au foie de canard (43 chf), poitrine de boeuf braisée (48 chf), cabillaud skrei (49 chf), minérales filtrées 50 cl. (5 chf), café (4.70 chf).

Repas du 28 mai 2022

J’aurais mis presque huit ans pour franchir le pas de la porte, mais aujourd’hui, ce sera enfin fait.

Samedi soir, 19h30, j’arrive au restaurant sans réservation, que voulez-vous, j’aime vivre dangereusement … bon vous savez quoi, j’ai fini sur la terrasse, car il n’y avait plus de places à l’intérieur, en plus il faisait assez froid à cause de la bise. Quand on joue, il faut savoir perdre (^_^).

Je n’ai pas vraiment trouvé de plat principal qui me plaisait complètement, je suis donc parti sur trois entrées.

L’accueil était sympathique et instantané, Prise de commande rapide. J’étais seul, tranquille, sur ma terrasse « privée ». D’habitude, je mange au chaud en regardant les gens marcher dehors, cette fois, je mange dans le froid en regardant les gens manger dedans. Heureusement, je ne suis pas frileux.

Les mises en bouche sont vite arrivées. La première était à base de tomate, câpre et olive, la seconde était à base de betterave, raifort et fromage.

Eligo, Lausanne

Première entrée : oeuf carbonara, jaune d’œuf cuit à basse température, mousse au pecorino, lard de bajoue, pain noir au poivre (23 chf). Une entrée tiède avec un jaune d’oeuf onctueux, assez simple d’apparence, mais qui finalement recele pas mal de travail. Comme ce pain noir décliné en trois textures : en pain, en mini croûtons et en poudre. 

Eligo, Lausanne

Seconde entrée : « tagliatelle » de seiche, chicorée asperge et caviar (36 chf). Plutôt sympathique, des goûts très natures, on sentait assez bien le caviar. Les « tagliatelle » de seiche étaient très fines. Petit bémol au niveau de l’excédent de « jus » provenant de la seiche. J’imagine que c’est un morceau de seiche cuite, congelée, puis coupée à la trancheuse.

Eligo, Lausanne

Troisième entrée : tartare de boeuf, câpres siciliens et mousse d’anguille fumée (28 chf). Un tartare agréable à manger, peu assaisonné, il était vraiment coupé ou haché très fin. Un plat avec beaucoup de textures et de goûts différents. 

J’ai été surpris par le goût de la mousse d’anguille qui avait le goût du thon, j’ai tellement l’habitude de manger l’anguille « kabayaki » dans les restaurants japonais que j’ai oublié son goût d’origine.

Eligo, Lausanne

Après la troisième entrée, une table s’était libérée et on m’a proposé de me mettre à l’intérieur. J’ai un peu hésité, car le froid ne me dérangeait pas trop, mais je suis quand même allé finir le repas dedans. Et j’ai bien fait, car quand je suis sorti du restaurant, il faisait tellement froid !

J’ai failli reprendre un plat, mais je me suis dit que c’était peut-être un peu trop et je risquais de ne pas pouvoir finir. Je me suis donc rabattu sur deux desserts, c’était plus sage !

Donc, en premier dessert : crémeux au yaourt acidulé et miel à l’essence de pin, sorbet à la mangue (16 chf). Un dessert assez acidulé, j’ai presque eu la larme à l’oeil. Le sorbet à la mangue étonne avec son goût très dense. L’essence de pin dans le miel, je n’ai pas un palais assez fin pour le sentir.

Eligo, Lausanne

Et pour finir, le deuxième dessert : le tiramisu Eligo (16 chf). Il n’était pas très volumineux, mais très bon, agréable, peu sucré, généreux en mascarpone et surtout mouillé de café à la dernière minute devant vous. J’ai beaucoup aimé les petites miettes croustillantes, croquantes qui avaient un léger goût amer.

Eligo, Lausanne

Pour résumer, c’était un joli repas, j’ai dû un peu braver le froid, mais quand on a connu la chaleur des fourneaux à cuisinier en plein été, il faut savoir apprécier ce froid.

J’ai beaucoup aimé le service très attentionné, je disais que les prix étaient un peu surprenant, mais quand on voit le nombre de personnes en cuisine et en salle pour un établissement pas si grand que ça, ainsi que les détails dans les assiettes, c’est plus compréhensible.

Eligo
Rue du Flon 8
1003 Lausanne
+41 21 320 00 03
www.eligo-restaurant.ch

Crédit photo : foodaholic