Kakinuma, Genève

Le Kakinuma est l’un de mes restaurants japonais de Genève favoris. Il est situé dans le quartier des Eaux-Vives à une vingtaine de minutes à pied depuis la gare de Cornavin. Ouvert en 2006 par Shinya Kakinuma et son épouse Sho, lui aux sushis, elle en salle, ils proposent une cuisine de qualité authentique et traditionnelle.

Malgré une concurrence démentielle sur Genève, le Kakinuma ne désemplit pas, ils ont su au fil des ans, acquérir et garder une excellente réputation et fidéliser leur clientèle. Il est noté 14/20 au Gault & Millau (2022) et est mentionné au Guide Michelin (2022).

La famille Kakinuma possède également d’autres établissements dans le coin : le Temaki Bar (Quai du Mont-Blanc), l’Izakaya qui est fermé depuis un moment et le Gaku au Lion d’Or (Colony) ouvert en attendant l’ouverture de leur nouveau projet Gaku. qui était censé ouvrir en 2022.

Je les ai découverts en 2008, fréquenté régulièrement jusqu’en 2012, puis fait une pause jusqu’en 2022. Je suis agréablement surpris de voir que leurs prix n’ont pas grimpés.

L’établissement est tout petit, serré avec une trentaine de places. Un cadre simple, des tables noires, un sol en carrelage rouge sombre, des murs crème, une lumière tamisée, une ambiance sympathique. Une décoration japonaise légère, sans excès. Un fond musical léger, style jazz, mais inaudible dès qu’il y a du monde. En voiture, il faut parfois être très patient pour trouver une place dans les rues alentour, pour les moins joueurs, le parking de Rive-Centre est une bonne alternative.

Ils sont ouverts du lundi au vendredi, fermés les samedis et les dimanches. Horaires coupés. Depuis août 2022, Dû à certains raisons, ils ne font plus que de la vente à l’emporter le soir.

La carte propose un choix classique de mets japonais. Un joli choix d’entrées et de plats, les nigiris à la pièce sont très pratiques.

Exemples de prix :
– salade d’algues (10 chf)
– poulet teriyaki (28 chf)
– thé vert (6 chf)
– café (5 chf)

Repas du 13 janvier 2023

Vendredi, 12h30, deux personnes avec réservation.

Même plusieurs jours avant, il n’est pas certain d’arriver à réserver pour la date souhaitée, la réservation est maintenant quasi obligatoire sous peine de devoir improviser son repas.

La reprise suite aux vacances de Noël a réservé quelques surprises. C’est toujours fermé le soir, mais la vente à l’emporter reste possible, le choix des mets a diminué et certains prix ont augmenté. Adieu les huîtres panées que j’adorais tant, mais il y a du nouveau comme les tempuras de calamar.

Les brochettes de poulet (13 chf) ont prix un franc de plus, mais sont toujours aussi délicieuses. Une viande tendre et j’adore ce parfum de grill au charbon.

Les tempuras de calamar (20 chf) aux algues aonori c’est assez une tuerie. Des tentacules de calamars fermes et souples, frites dans un enorbage léger et croustillant. Pas facile de dire si c’est meilleur que les huîtres panées.

Assortiment de sushis à la carte. Dans l’ensemble, ils étaient bons, petits, légers, poissons frais et excellents. Maki negitoro (14 chf), nigiri maquereau (5 chf), nigiri calamar (5 chf), nigiri sériole (6 chf).

Ce que j’apprécie particulièrement au Kakinuma sont le service et le choix des nigiris à la pièce.

Kakinuma, Genève
Kakinuma, Genève
Kakinuma, Genève

Repas du 9 juin 2022.

Après ce repas, je confirme que le kakinuma reste l’un de mes restaurants japonais favoris et ce n’est pas que mon avis, car il faut vraiment avoir de la chance pour avoir une table sans réservation. Il vaut mieux réserver un ou deux jours à l’avance pour s’assurer d’avoir une table.

Car j’ai voulu réserver un mercredi pour le soir même, c’était malheureusement complet, ils m’ont proposé une table pour le jour suivant.

Toujours aussi nombreux, quatre personnes en salle, l’accueil était rapide, courtois et décontracté. Le service était rapide, souriant et efficace, la cuisine a bien suivi, peu d’attente, malgré mes quatre commandes durant le repas.

1er round avec quelques sushis à la carte. Chez eux, les nigiris sont à la pièce, très pratique pour tester les poissons du jour sans trop se remplir l’estomac. Maki au thon gras (13 chf), nigiris de thon gras (8 chf), seiche (4 chf), maquereau (4 chf), sériole (6 chf), poisson blanc (5 chf). Ils étaient bons dans l’ensemble. Le thon gras chez eux est relativement « abordable », mais pour le maquereau, je préfère celui du Kozan.

Incontournables, les traditionnelles brochettes de poulet (12 chf) étaient bonnes.

Je ne pouvais pas rater l’occasion de manger à nouveau les huîtres panées (30 chf), car peu de restaurants en proposent et puis comment résister à ces bouchées croustillantes et iodées.

Kakinuma, Genève
Kakinuma, Genève

2e round avec une nouvelle fournée de nigiris, j’ai pu affiné mon choix après la première série. J’ai aussi testé le foie gras poêlé, sauce ponzu (30 chf). Un poil cher, mais bon, j’adore tellement cette odeur, irrésistible. Délicieux avec du riz, seul c’est un peu triste.

Kakinuma, Genève

3e round avec une petite fournée de nigiris au thon gras, quand c’est bon, on ne compte pas. J’ai craqué pour un deuxième service de brochettes de poulet, mais dommage, elles étaient cette fois un peu trop cuites.

Kakinuma, Genève

4ème et le dernier, j’ai finis avec un dorayaki (12 chf) fait maison fourré aux haricots rouges, servi avec une petite boule de glace vanille.

Kakinuma, Genève

Pour résumer, au niveau du prix et du service, je dirais qu’il est au-dessus du Kozan qui n’est pas moins bon, mais différent. Pour la qualité des sushis et de son choix, je préfère par-contre le Kozan.

Repas du 29 avril 2022.

L’accueil était rapide et souriant. Trois personnes en salle, un service très sympathique et décontracté, parfois amical, mais en restant pro. Au moins deux personnes en cuisine et deux personnes au sushis bar, c’était rapide, les plats se sont enchaînés, peut-être un poil trop vite. Addition et encaissement rapides, ce qui n’est pas toujours le cas dans la restauration. Ambiance très animée, c’était plein, beaucoup de tables réservées et les quelques places restantes ne l’ont pas été longtemps.

Le repas débute avec une petite mise en bouche froide à base d’épinards et de sésame, un classique.

Le sashimi de maquereau (20 chf) est l’un de mes plats favoris chez eux. Il est préparé par eux, très fondant, goût équilibré, pas trop acide, ni trop sucré, d’une qualité constante. Accompagné de petites garnitures : wasabi, gingembre rapé, tobiko, shiso, quelques algues, oignons nouveaux ciselés. Habituellement, beaucoup de restaurants le proposent en nigiris, mais en sashimi, c’est plus rare.

Kakinuma, Genève

Le sashimi de seiche (28 chf) était correct, bon. Il était coupé en « nouilles » et servi avec presque les mêmes petites garnitures que le maquereau. Le prix demandé est assez élevé, peut-être qu’en nigiris, c’est plus satisfaisant, sauf si on n’aime pas le riz.

Kakinuma, Genève

Les nigiris étaient très bons, petits, légers, par pièce. Le thon gras (8 chf) était beau, fondant, délicieux. L’omelette (4 chf) était sympathique, spongieux, assez sucré. Le saumon flambé (6 chf) était bon.

Kakinuma, Genève

Le tofu frit (16 chf) était très bon et gourmand. Trois cubes, une panure transclucide, fine et croustillante, il faut vite déguster avant que le croustillant soit ramollis par le bouillon, attention, c’est chaud. Le bouillon était bon et corsé, garni de nori ciselé, du daikon râpé et de petits champignons nameko.

Kakinuma, Genève

Les brochettes de poulet (12 chf) étaient bonnes, bien grillées et tendres. Un classique, servies par deux.

Kakinuma, Genève

Les huîtres panées (30 chf) étaient excellentes. Une portion de sept pièces, servie avec un quartier de citron, de la moutarde japonaise, une sauce tonkatsu ainsi qu’un petit bol de salade. Elles étaient bien frites, une jolie coloration, , une panure croustillante, une bonne odeur et goût iodé. Simple et délicieux.

Kakinuma, Genève

En résumer, le Kakinuma est très bon japonais. Les sushis à la pièce sont très pratiques et les prix sont globalement assez raisonnables. Le choix des entrées et plats est chouette, dommage pour les sashimis qui manquent de choix. 10 ans après mon dernier repas chez eux, la qualité des prestations est toujours aussi bonne, le service est même mieux qu’avant. Cafés offerts, geste sympa qui fait toujours plaisir.

Mes autres repas chez eux : 26 juin 2012, 20 mars 2012

Kakinuma
Rue Henri-Blanvalet 3
1207 Genève
+41 21 735 47 11
www.kakinuma.ch

Crédit photo : foodaholic

Kakinuma, Genève
Kakinuma, Genève

Myõ Sushi Bar, Lausanne

Ouvert en 1996, Le Myõ Sushi Bar est le premier restaurant japonais de Lausanne. J’ai probablement mangé pour la première entre 2005 et 2010. Il a toujours eu une bonne réputation dans la région avec une clientèle d’habitués, des connaisseurs ou amateurs. Il est mentionné au Guide Michelin et noté 15/20 au Gault et Millau en 2022. Réservation conseillée les midis et les soirs en fin de semaine, surtout quand la terrasse est fermée, car ce n’est pas très grand.

L’établissement est situé au centre-ville, dans un parc, proche de la Place Saint-François, à moins de cinq minutes à pied des bus et du métro. Places de parking à proximité, juste à côté du tribunal et également en dessous, celui de Montbenon.

Le cadre est sympathique, simple et très lumineux avec ses grandes baies vitrées. C’est petit avec seulement 36 places, tables étroites, style comptoir et chaises hautes, un confort un peu particulier, assez bruyant quand c’est plein avec un certain manque d’intimité, car l’espace est petit. Gros point positif avec une très grande et jolie terrasse ombragée de cent places avec vue sur le parc, le lac et les montagnes. Ils sont ouverts du mardi au samedi, midis et soirs, fermés les dimanches et les lundis, Vente à l’emporter.

La carte propose surtout des sushis et sashimis avec quelques entrées, plats et un petit choix de desserts. Un choix de poissons assez varié mais néanmoins classique. Ils mettent en avant l’utilisation de poissons sauvages et des vins biodynamiques.

Exemples de prix :
– soupe miso (8 chf)
– poulet teriyaki (42 chf)
– fondant au chocolat (15 chf)
– thé vert (6.50 chf)
– Coca Cola 33 cl. (5 chf)
– San Pellegrino 100 cl. (9.50 chf).

Myo Sushi Bar, Lausanne

Pour résumer, c’est pour moi l’un des tops japonais de la région lausannoise, une très jolie terrasse, une superbe équipe et une ambiance décontractée. Bien que leur cuisine soit bonne et généreuse, je mange surtout les sushis, car ils sont à mon goût : pas trop gros et assez légers. De plus le maquereau qui est l’une de mes garnitures préférées en sushis est mariné maison. Comparer aux tops genevois, les prix sont un peu plus doux, mais restent assez onéreux pour Lausanne.

Le MYO
Esplanade de Montbenon
Allée Ernest–Ansermet 1
1003 Lausanne
+41 21 323 22 88
www.myo.ch

Crédit photo : foodaholic

7 décembre 2022

Mercredi, 12h00, en solo avec réservation.

Une belle journée claire et froide. Un restaurant qui me semble s’est vite rempli, même peut-être complet.

Deux personnes au service, comme d’habitude, c’était sympa, décontracté et attentionné. Deux aux sushis, deux en cuisine, pas trop d’attente.

Comme souvent, une première commande pour jauger la qualité : saumon ventrèche (11 chf), seiche (10 chf), maquereau (10 chf), loup de mer (12 chf) et aujourd’hui il y avait en plus à la carte, de la sériole (14 chf) et de la daurade (12 chf), des poissons qui ne sont pas toujours à la carte.

C’était bien, c’était bon. Les poissons étaient tops, surtout le loup de mer qui était délicieux, il était au-dessus des autres aujourd’hui. Le maquereau était bon également, bien qu’une teinte légèrement jaunâtre m’a fait un peu peur avec un goût rance, mais au final, c’était bon, même très fondant. La seiche était bien ferme.

En dessert, un mochi glacé au thé vert. Simple, bon et fraîchissant.

24 nigiris, 1 dessert, 1 thé : ~ 145 chf pour une personne.

Ce repas confirme sa position dans le haut du classement en sushis de qualité dans la région lausannoise, surtout avec la prochaine fermeture définitive du Palace Sushizen au 31 décembre 2022.

Myo Sushi Bar, Lausanne

11 octobre 2022

Mardi midi, seul avec réservation. Je suis arrivé vers 12h30 et c’était déjà bien rempli avec passablement du monde sur la terrasse, car il faisait beau et pas trop froid.

C’est mon deuxième repas avec des sushis préparé par leur nouveau chef qui a commencé juste après leur retour de vacance en août et j’avais donc fait un repas le 4 août pour tester, mais malheureusement, ce n’était pas aussi bon que d’habitude. Un riz pas très bien formé, une apparence un peu « triste » et surtout un maquereau sec. Disons que c’était le retour de vacance et le manque d’habitude du nouveau chef.

Aujourd’hui, c’était nettement mieux. L’apparence et le dressage manquait un petit peu d’élégance, les nigiris étaient bons, pas trop gros, ni trop petits, mais il manquait aussi un petit quelque chose pour être « beau », peut-être à cause du stress lors du service, le manque de temps, de mains, car il faut le dire, ils n’étaient que deux pour préparer les sushis.

En tout cas, la qualité du poisson était bien, bon, j’ai adoré le maquereau (10 chf) d’aujourd’hui, peu mariné, très lisse, fondant, il était délicieux. le chinchard (12 chf), la seiche (10 chf), le loup de mer (12 chf), la ventrèche de saumon (11 chf).

Le service était comme à son habitude, attentionné et sympathique dans une ambiance décontractée.

22 nigiris, 2 minérales : ~ 120 chf pour une personne.

23 septembre 2022

Le Myo a un nouveau chef sushi depuis août 2022, j’étais déjà venu une fois quelques jours après sa prise d’emploi juste après leur pause estivale, mais faut avouer que ce n’était pas vraiment top, une baisse de qualité, le maquereau était sec et le riz un peu mal tenu. Disons que c’était pas de chance, le retour des vacances, un nouveau chef …

Aujourd’hui, vendredi midi, je reviens tester, seul avec réservation. Pas de chance, le chef n’était pas présent, renvoyé chez lui, car c’était calme, bon, ce sera les sushis du chef Tim qui possède une bonne technique.

Un midi très calme, deux personnes en salle, deux aux sushis et trois en cuisine. Une ambiance sympathique et décontractée, un service souriant. Comme a mon habitude, je pris place au bar.

Première commande avec du maquereau (10 chf), saumon ventrèche (11 chf), seiche (10 chf) et loup de mer (12 chf). Les poissons étaient bons dans l’ensemble, mais aujourd’hui, rien qui sortait de l’ordinaire, de plus, problèmes de communication, je me suis retrouvé avec des maquereaux grillés au chalumeau, argh, quelle horreur.

Lors de la seconde commande, j’ai repris de la seiche, du maquereau et de l’anguille (12 chf) en plus. L’anguille était froide avec peu de sauce et le maquereau était encore grillé, pourtant demandé non-grillé, une chance dans mon malheur, il ne l’était que légèrement grillé.

Myo Sushi Bar, Lausanne
Myo Sushi Bar, Lausanne

27 mai 2022

Retour au Myo un vendredi soir de ce long weekend de l’Ascension. Réservation pour 19 heures, petite balade avant par le parc de Montbenon où avait lieu un rassemblement de vélos « critical mass » (tous les derniers vendredis du mois). Je me serais plutôt cru à un concert de techno, heureusement la manifestation a bougé vers le centre peu avant 19 heures.

Tous les clients étaient installés sur la terrasse, car il faisait très beau, mais il y avait aussi beaucoup de vent, petit à petit, vers 21 heures, nous étions presque tous à l’intérieur.

Chouette ambiance ce soir, c’était souriant, convivial et décontracté. Peu d’attente entre mes commandes.

je prends quasiment toujours le même trio de nigiris que j’adore : maquereau, seiche et ventrèche de saumon, puis quelques autres, histoire de vérifier s’ils ne sont pas, particulièrement bons ce soir.

Le maquereau (10 chf) que je préfère non flambé est mon péché mignon, est un poisson aux goûts prononcés à chair grasse. Il est mariné dans  un mélange de vinaigre, sucre et sel. Il était fondant, la marinade était équilibrée. Par contre, attention, ça donne une de ces haleines !

La seiche (10 chf) avait une chair ferme au début qui requiert de mâcher un peu pour libérer son goût, la chair devient visqueuse, il faut aimer ce genre de texture.

La ventrèche de saumon (11 chf) avait une coupe assez épaisse, je le demande toujours flambé.

Parmi ceux que je prends de manière aléatoire, il y a l’omelette (8 chf). Elle n’était pas trop sucrée, ferme, assez spongieuse et humide. On y sentait bien le goût des oeufs.

Le loup de mer (12 chf) avait une texture assez ferme, une légère mâche pas désagréable, c’était plutôt bon, mais malheureusement, il n’avait pas le même niveau que celui j’ai mangé à Genève récemment.

J’ai aussi testé l’anguille (12 chf). Je ne suis pas sur à 100%, mais je pense que le chef le prépare lui-même, il avait vraiment une texture différente, moins sucré, moins de sauce, une couleur plus claire, une chair plus ferme. Si c’est vraiment le cas, il est le seul qui le prépare.

C’est rare, mais pour une fois, j’ai pris du crabe (12 chf). C’était correct, sans plus, juste de la chair émiettée, pas spécialement intéressant pour moi.

Pour finir le repas en beauté, une petite boule de glace yuzu (4 chf). Elle était assez sucrée, mais j’avais besoin d’un peu d’acidité pour « alléger » tout ses sushis que j’avais avalé.

Bon ben, je me suis surpassé ce soir avec trente nigiris, une boule de glace, 1 litre de flotte et un café. La petite balade pour prendre le bus de retour ne sera pas superflue.

Myo, Lausanne

Crédit photo : foodaholic

Myo, Lausanne
Myo, Lausanne

Nagomi, Genève

La Nagomi à Genève est un restaurant japonais situé dans le quartier des Pâquis, à deux minutes de la gare de Cornavin. C’est un vieux de la veille, réputé, parmi les tops japonais de Genève. Pour ceux qui s’en souviennent, il s’appelait avant Uchino. En 2022, Le nagomi est noté 14/20 au Gault & Millau et est mentionné au Guide Michelin.

L’établissement est minuscule, il n’y a que deux tables de deux couverts et sept places au sushi bar pour un total de onze couverts, si on met de côté la cuisine et le WC, il reste peut-être 16 m2 pour les clients et le coin sushi. Le cadre est minimaliste, intime, intimiste pour certains, trop serré pour d’autres, un léger fond musical de jazz.

Au début, il n’y avait que le Nagomi Sushi, mais maintenant, il existe aussi le Nagomi Tempura à la même adresse qui fait cuisine commune avec le côté sushi, mais ce sont deux salles distinctes avec leurs propres entrées et menu. Il existe aussi le Nagomi Ramen qui est situé à une dizaine de minutes, près de la gare, à la rue de la Servette.

La carte est assez traditionnelle, pas très étoffée, mais il y a les grands classiques. Les prix sont assez onéreux, peut-être un poil plus cher, mais relativement dans la même fourchette que la concurrence à qualité équivalente, mis à part pour les plats où parfois, les prix s’envolent un peu. Attention aux prix affichés sur leur site web, ils ne sont pas à jour.

Exemple de prix :
– rouleaux d’été, 2p. (10 chf)
– salade de papaye (10 chf)
– parfait au thé vert (12 chf)
– thé vert, tasse (2 chf)
– café (4 chf)

30 novembre 2022.

Mercredi, 12h00, en solo avec une réservation faite 10 minutes avant.

Je suis arrivé à la gare de Cornavin dans l’idée d’aller manger au Kozan, mais malheureusement, au téléphone, c’était soi-disant complet, j’ai hésité à réserver la veille, mais je n’étais pas sûr d’être assez motivé pour bouger jusqu’à Genève et il ne répond que très rarement hors heures de service. J’ai téléphoné au Kakinuma qui sonnait occupé, vraiment pas de chance. Le Shibata c’était trop loin, Miyako bof, Kirin, hmmm, Wasabi, Fuji, non merci, Kakinuma Temaki Bar ? Sachi ? Puis je me suis souvenu du Nagomi.

Le Nagomi a été l’un de mes premiers japonais à Genève, il s’appelait même encore Uchino, je n’étais plus revenu depuis 2008 et il ne prenait que du cash, ce qui a maintenant changé, mais pas les anciennes Postcard.

Le chef derrière son comptoir, un peu sérieux, fermé au début, un peu plus souriant après coup. Un service sympathique, souriant et décontracté. Une ambiance un peu oppressante au début, mais une fois la nourriture servie, on l’oublie vite.

En amuse-bouche, une escabèche de saumon. C’est du saumon cuit servi dans une petite sauce douce et légèrement acidulée. Un classique dans les japonais pour utiliser les chutes de saumon.

Nagomi, Genève

Une première commande de sushis. Les nigiris sont par pièce, pratique. Thon rouge (7 chf), thon gras (11 chf), bar (6 chf), maquereau (6 chf), sériole (8 chf), seiche (4 chf), negitoromaki (17 chf).

Les sushis avaient une bonne forme, pas trop gros, mais un riz peu trop serré à mon goût. Dans l’ensemble, la qualité des poissons était excellente. J’ai beaucoup aimé le bar avec une chair très ferme. Le thon gras d’un rose très pâle était très fondant. Le thon rouge manquait un peu de goût, il n’y avait pas ce petit goût fort, sauvage, un peu sanguin. Le maquereau était fondant, bien gras, mais avec un très léger goût rance. La seiche m’a un peu décu, il avait une forme, une texture qui ressemblait beaucoup aux toppings. Le negitoromaki, coupé en huit, était très bon.

Nagomi, Genève
Nagomi, Genève

Le ikauniae (15 chf) était top. C’est de la seiche coupée en vermicelles et mélangée avec de l’oursin. C’était bon, texture élastique, souple, légère amertume. La texture de la seiche était différente de celle en nigiri.

Nagomi, Genève

Les classiques brochettes de poulet (14 chf) étaient bonnes, bien cuites, tendres.

Nagomi, Genève

Les kakifurai (42 chf), des huîtres panées, six pièces, servies avec une petite salade, un quartier de citron et une sauce tonkatsu, c’est une sauce épaisse, brune, douce et acidulée.

C’était très bon, une friture légère. pas trop grasse, croustillante, un goût iodé. Je n’ai pas trop aimé la sauce à salade, un peu sésame, un peu vinaigrette, trop liquide, fade.

Nagomi, Genève

Pour finir, une deuxième commande de sushis avec à nouveau du maquereau et du bar, ainsi que pour tester, une omelette (4 chf) et une anguille (8 chf).

L’omelette est faite maison, pas trop sucrée, spongieuse, moelleuse. L’anguille était bonne, mais pas trop à mon goût, le chef utilise une variété d’anguille que je trouve un peu cartonneuse.

Nagomi, Genève
Nagomi, Genève

Pour résumer, ça m’a fait plaisir d’avoir retester le Nagomi après toutes ces années, il est bon, mais même si le service était sympathique, il est pour moi en peu en dessous des autres en qualité et un peu plus cher au niveau des prix.

2 entrées, 1 plat, 12 nigiris, 1 maki, 1 thé, 1 café : ~ 170 chf. pour une personne.

Nagomi
Rue Zurich 47
1201 Genève
+41 22 732 38 28
www.nagomi.restaurant

Crédit photo : foodaholic

La Grappe d’Or, Lausanne

La Grappe d’Or à Lausanne est une adresse mythique qui est aujourd’hui connue pour sa cuisine d’inspiration italienne depuis qu’il a été repris, je crois en 2006, par le Lausanne Palace sous le nom de la Grappa, mais il a aussi été avant et pendant fort longtemps une table étoilée sous la direction de P. Baermann. La Grappe d’Or a été reprise en 2018 par L. Bigler (Great Escape). Il est noté 14/20 par le Gault & Millau (2022).

Le restaurant a pas mal changé. J’ai encore souvenir d’un lieu, presque une maison, un salon très bourgeois, lourdement décoré, un peu étouffant. C’est maintenant beacuoup plus alléger tout en gardant le fond un peu rustique, intimiste et chaleureux avec des touches modernes.Il est ouvert du mardi au vendredi et samedi soir, horaires coupés, fermé les dimanches, les lundis et les samedis midis.

Une carte de mets d’inspiration franco-italiennne avec des petites touches fantaisistes.

Exemple de prix :
– salade verte et pousse (9 chf)
– agnolotti à la piémontaise (18 chf)
– civet de chevreuil (48 chf)
– San Pellegrino 50 cl. (5 chf)

20 octobre 2022.

Repas de midi, seul, sans réservation. 

Le service était rapide, sympathique,

En entrée, un ceviche de bar aux litchis et citron vert (24 chf), sauce légère à la courge et pousses de radis.

Une combinaison d’ingrédients étonnante, mais qui au final, marche assez bien. Les goûts étaient équilibrés, fins, subtils. Des textures agréables en bouche.  

Le N°6, Vevey

Suivi d’une seconde entrée avec le carpaccio de cerf (20 chf), fleur de sel fumée aux épices, huile d’olive vierge, épinards et parmesan.

Le cerf était tendre, juteux et fin. Il était généreusement garni, un peu trop de parmesan pour moi.

Le N°6, Vevey

Le tartare de bœuf à l’huile d’olive et poivre valle Maggia (22 chf), vinaigrette automnale, petits champignons marinés aux herbes.

Un tartare qui m’a beaucoup plu. Bonne taille, petits dés, de la mâche, bien assaissonné. Très plaisant.

Le N°6, Vevey

Pour terminer, le traditionnel tiramisu (14 chf). Il était bon, classique, généreux, onctueux et aéré. pas trop corsé, très légèrement alcoolisé, mais on ne sent quasi rien.

Le N°6, Vevey

Pour résumer, un établissement assez réputé avec sa clientèle et ses habitués, un peu de peine à franchir la porte, mais une fois dedans, tout c’est bien passé.

3 entrées, 1 dessert, 1 minérale : ~ 85 chf. pour une personne.

La Grappe d’Or
Rue Cheneau de Bourg 3
1003 Lausanne
+41 21 311 39 70
www.la-grappe.ch

Crédit photo : foodaholic

Miyako, Lausanne

Le Miyako est un restaurant japonais à Lausanne. Il est situé à Ouchy au sein de l’hôtel Beau-Rivage Palace, voisin également du Café Beau-Rivage et du restaurant Anne Sophie Pic. Il n’est pas étoilé, mais figure dans le Guide Michelin 2022 et est noté 13 au Gault & Millau.

L’établissement est séparé en deux parties, une première salle avec le coin sushi d’environ 20 couverts, une seconde salle avec le teppanyaki qui doit avoir à peu près le même nombre de places et ainsi qu’une belle terrasse. Le cadre est de style contemporain avec un esprit japonais, le côté simple, mais néanmoins assez chic. Des murs de couleurs beige, ornés de gigantesques tableaux, carrelage noir, un mobilier foncé, banquette en cuir, grandes baies vitrées donnant sur le jardin et le lac. Il est ouvert du mardi au samedi, midi et soir.

La carte est sympathique, classique, bien fournie grâce aux plats du teppanyaki. Les prix sont élevés, après tout, il est affilié au Beau-Rivage Palace, un palace 5*.

Exemple de prix :
– salade d’algues (21 chf)
– brochettes de poulet (24 chf)
– mochi glacé (7 chf)
– Henniez 50 cl. (8 chf)
– Thé genmaicha (9 chf)

1er octobre 2022.

Samedi midi, seul, sans réservation, un peu avant 13h00. Il y avait déjà pas mal de monde, heureusement que je ne suis pas venu encore plus tard, car le restaurant était plein, peut-être complet. Beaucoup des gens présents étaient des clients de l’hôtel, quelques passants, mais ils sont minoritaires.

Je n’ai pas souvent fréquenté le Miyako, une fois celui de Genève et trois ou quatre fois celui de Lausanne entre 2007 et 2015 puis plus rien jusqu’à aujourd’hui. Probablement à cause des prix élevés, trop par rapport à la prestation globale, ce n’est pas mauvais, mais pas assez bon.

Il y avait quatre personnes au service en salle, c’était pro, sympathique, souriant et décontracté, mais peut-être un poil trop. Pour un tel établissement, ne serait-il pas normal que le personnel vous ouvre la porte ? Surtout que le desk est littéralement à deux pas de la porte. En cuisine, deux personnes au sushi et deux au teppanyaki, c’était rapide.

En mise en bouche, quelques edamame froids.

J’ai commencé par un tofu frit (24 chf), J’ai un excellent souvenir d’un tofu frit chez eux en 2014, les cubes étaient enveloppés d’une couche blanche et translucide, croquante et aussi un peu élastique comme du mochi, c’était assez extraordinaire. Mais aujourd’hui, déception, un « simple » tofu frit à la farine de blé, pas mauvais, plutôt bon, le bouillon était particulièrement bon, équilibré, mais tout de même 24 francs !

Miyako, Lausanne

J’avais aussi un très bon souvenir de leur kaki age (36 chf), mais malheureusement, ce n’était pas aussi bien qu’auparavant. C’est un plat, donc c’est assez copieux, sympathique, mais un peu lourd, trop gras, j’ai en mémoire d’une friture plus légère dans le temps.

Miyako, Lausanne

Pour les sushis, c’était dans l’ensemble pas mal, les nigiris par paires, n’étaient pas trop gros, ni trop petits et avec une bonne forme. Je ne pense pas que le maquereau (13 chf) soit préparé maison, la sériole (16 chf) était assez bonne, le thon gras (19 chf) était très bon, bien fondant. Le maki thon gras (18 chf) était très bon aussi et à un prix relativement « raisonnable ».

Miyako, Lausanne
Miyako, Lausanne

Puisque je suis là, autant me faire plaisir, j’ai donc pris des nigiris de ventrèche de thon (21 chf), du otoro alors qu’avant c’étaient du toro. Le otoro était fondant, mais aussi plus gras, plus persillé, ce requiert de plus mâcher. Je me suis aussi laissé tenter par un sashimi de thon gras (48 chf) qui est à un prix bizarrement raisonnable. Cela faisait longtemps que j’en avais plus mangé à cause de son prix et je me suis rendu compte, que le thon gras sans riz, je n’arrive plus à le manger, trop vite écoeurant.

Miyako, Lausanne
Miyako, Lausanne

Pour résumer, c’était correct, sympathique, mais cher, trop cher. Je pense que les restaurants japonais de Genève sont mieux, de meilleure qualité, plus de choix, moins cher, mais il faut faire la route. J’ai bien aimé le service, mais il sera peut-être pas assez bon pour les clients exigeants habitués aux palaces et tables gastronomiques.

1 entrée, 1 plat, 8 nigiris, 6 makis, 1 minérale, 1 thé : ~ 210 chf. pour une personne.

Miyako
Beau-Rivage Palace
Place du port 17-19
1006 Lausanne
+41 21 613 33 33
www.brp.ch

Crédit photo : foodaholic