La Poesia, Lausanne

La Poesia est un restaurant italien à Lausanne qui propose une cuisine italienne moderne notée 14 au Gault & Millau en 2022. Il a fait partie de cette vague de restaurants italiens semi chic ouverts en quelques années comme le St-Paul, Amici, Ulivo, Gigio, Cucina 41, Osteria Balsamico, etc. Si certains ont bien réussi, d’autres peines ou ont carrément fermé.

L’établissement est situé dans le quartier de Malley, pas très loin du giratoire, proche de la station de métro, nous sommes seulement à quelques minutes du centre,  il y a quelques places privées pour les clients en voiture.

Le quartier ne paie pas de mine, c’était il y a longtemps une sorte de zone industrielle, entreprises, abattoir, proche des grands axes routier, une sortie autoroute à proximité, il y a donc beaucoup de circulation, mais les nombreux aménagements de ces 20 dernières années ont amélioré le quartier.

Le restaurant est sympathique, assez grand, environ 50 places à l’intérieur et une terrasse. Un décor aux styles multiples, c’est un peu chaotique, mais agréable, un mélange contemporain, moderne, des tableaux aux murs, des caisses de vin recyclées en mobilier, une ventilation apparente, les tables sont joliment dressées, mais un peu trop simple par moment, comme ces chaises en plastique, il faudrait au moins un petit coussin.

La carte est appétissante, elle m’a bien plu. Je n’ai pas l’impression qu’elle a beaucoup changée au fil des ans. Elle propose des plats italiens classiques : charcuteries, pâtes, viandes et poissons. Il y a une jolie sélection de viandes grillées. souvent pour deux personnes, les pièces pour une personne font quand même 350 grammes.

Exemple de prix :
– salade verte (9 chf)
– sélection de charcuteries, 2 pers. (27 chf)
– paccheri au ragoût napolitain (21/29 chf)
– côte de veau, 350 gr. (58 chf)
– San Pellegrino 50 cl. (5.50 chf)
– café (3.80 chf)

La Poesia, Lausanne

2 septembre 2022

Repas un vendredi midi, seul, sans réservation. je suis arrivé un peu avant 12 heures.

Trois personnes en salle, un service sympathique, ambiance décontractée, Il faisait beau, donc les clients ont, j’imagine, privilégié la terrasse qui était probablement pleine, alors que c’était moyennement bien rempli à l’intérieur.

Le menu du jour ne me disait rien, je ne suis pas amateur de pâtes et pas en état pour une viande de 350 grammes. Je suis donc parti pour trois entrées et un dessert si j’ai encore faim.

On commence tranquille avec une petite mise en bouche : foccacia tiède garnie de tomate cerise fondante et d’une fine tranche de mortadelle, le tout bien imbibé d’huile d’olive.

La Poesia, Lausanne

En première entrée, le carpaccio de la Méditerranée (25 chf) était composé de daurade, loup de mer, thon, gingembre et divers légumes. C’était sympa, correct, frais, coloré. Généreusement arrosé d’huile d’olive, sans assaisonnement, mais à disposition à proximité. Le gingembre était plutôt doux, il n’avait pas ce côté piquant, donc probablement mariné. Les pousses de betteraves, c’est joli, mais immangeable pour moi, du moins pas en cette quantité.

La Poesia, Lausanne

Seconde entrée avec un vitello tonnato (25 chf) sous forme de fines tranches de veau roulées et farcie d’un mélange de salades, napée d’une sauce au thon et garnie de fleurs de câpres, citron, aneth, persil plat, cerfeuil.

Généreux, assez copieux, c’était encore une fois bien dressé, mais j’ai trouvé dommage d’avoir laissé les pépins dans le citron alors qu’ils se donnent la peine de les fileter, de plus c’était trop acide, car les câpres apportaient déjà une touche acide suffisante. La sauce était très bonne, épaisse, mais assez liquide, une jolie consistante, légère.

La Poesia, Lausanne

Troisième et dernière entrée avec un fritto misto (25 chf) de gambas, calamars, oignons rouges, courgettes et aubergines.

C’était bon, copieux, mais une main un peu lourde avec le sel. La friture était fine et croustillante. Les gambas très bien cuites avec une chair tendre. Le velouté à l’encre de seiche au citron mentionné dans l’intitulé du plat consiste en faite à une mayonnaise.

La Poesia, Lausanne

Avec un peu de peine, mais en prenant mon temps, j’ai quand même réussi à venir à bout de mes trois entrées. Je me suis donc laissé tenter par un dessert, une panna cotta (12 chf) aux fruits rouges.

Elle était correcte, bonne. La texture était assez dense, un peu collante, pas trop sucrée. Un coulis de fruits rouges épais.

La Poesia, Lausanne

Pour résumer, c’était un bon repas, la carte est à mon goût, les portions sont généreuses, même un petit peu trop ! Néanmoins, je comprend pourquoi ils ont du succès.

Dommage pour moi que le quartier de Malley n’est pas vraiment un endroit où j’ai souvent l’occasion de venir. 

Trois entrées, un dessert, une minérale, un café : ~ 95 chf. pour une personne.

La Poesia
Avenue du Chablais 53
1007 Lausanne
+41 21 525 55 85
www.lapoesia-restaurant.ch

Crédit photo : foodaholic

Sala of Tokyo, Zurich

Ouvert en 1981, Sala of Tokyo est le premier restaurant japonais à Zurich. En 2018, ils ont déménagé du 5e district au 1er dans un restaurant tout neuf désigné par un architecte japonais. Ils sont mentionnés au Guide Michelin et notés 16/20 au Gault et Millau (2022). Ils possèdent également deux restaurants de ramen dans la ville, le Midori Ramen et le Yume Ramen.

Il est situé à 50 mètres de la gare, mais comme elle est tellement grande, qu’il faut bien 10 minutes à pied sans se presser.

L’établissement est de taille moyenne d’environ quarante couverts et une belle terrasse. Le cadre est moderne, épuré, très japonais.

Ils sont ouverts du mardi au vendredi et samedi soir, fermés les samedis midis, les dimanches et les lundis. Horaires de cuisine coupés. Vente à l’emporter. Livraison via société tierce.

Une belle carte japonaise bien fournis avec deux menus kaiseki, un bon choix d’entrées chaudes et froides, des fondues, des tempuras, des grillades. Le choix des sushis et sashimis n’est pas immense, mais il y a de jolis produits (wagyu A5, caviar, homard). Dommage, ils ne font pas de brochettes yakitori, ni de shimesaba.

Exemples de prix : edamame (9 chf), nigiri saumon (7 chf), maki thon (15 chf), tofu frit (19.50 chf), fondues (77 chf), poulet teriyaki (37 chf), mochi glacé (4 chf), mugicha 30cl. (6 chf), Appenzell 50 cl. (6.50 chf).

Repas du 4 juin 2022.

Un samedi fanta gastronomique avec Moodaholic6, la trilogie du samedi avec trois restaurants :
Chapitre 1, Hongxi : découverte.
Chapitre II, Miss Miu : déception.
– Chapitre III, Sala of Tokyo : faillite.

Troisième et dernier chapitre de cette journée à Zurich.

Pour finir ma journée, ma cousine et moi avons décidé de se faire un dernier restaurant avant de prendre mon train pour rentrer sur Lausanne. Avec plus de deux heures trajet, il me fallait un lieu proche de la gare et qui ouvre assez tôt.

Le Sala of Tokyo tombe bien, car il ouvre à 18 heures, j’aime manger japonais, c’est un restaurant réputé et il est juste à côté de la gare.

Le restaurant ouvre vraiment pile à 18 heures, deux minutes avant, la porte et les baies vitrées étaient closes. L’accueil était  rapide et souriant, en allemand, l’anglais passe aussi. Nous étions les premiers clients, mais tout était réservé, il ne restait que le comptoir ou la terrasse. Nous avons choisi le comptoir, en face du chef.

Le chef, qui aussi l’ancien propriétaire avant de passer le flambeau à son gendre n’était pas franchement accueillant. Pas un regard, pas un sourire, pas un mot.

La carte propose plein de plats tentants, mais on ne va pas trop commander, car nous avions déjà bien mangé à midi. Je vais tester deux, trois sushis histoire de voir la qualité et voir s’ils méritent leur réputation.

Sacré nom de dieu, les prix des sushis !!! Moi qui pensais que les tops japonais de Genève étaient déjà chers, ici c’est encore un cran au-dessus, certains nigiris sont 50 à 100% plus chers : 7 francs LE nigiri au saumon et 15 francs pour un thon gras.

Bon, c’est cher, mais ça ne va pas m’empêcher d’en commander, du moins quelques-uns pour tester.

Le repas a commencé par un traditionnel « otoshi », un petit amuse-bouche avec du tofu frit, des épinards avec un fond de dashi. Une petite mise en bouche plaisante qui nous a mis en appétit.

Sala of Tokyo, Zürich

En entrée, j’ai testé le shiromi usuzukuri (47 chf) qui est un carpaccio de daurade servi avec une sauce ponzu.

Le plat a été préparé par la personne qui secondait le chef au sushi bar. Il était bon, fin, mais il manquait un peu de goût. La technique de découpage manquait un peu précision, c’est un détail, je pinaille, mais je rappelle que c’était quand même un « carpaccio » à 47 francs.

Sala of Tokyo, Zürich

Ma cousine, a pris un brocoli au sésame (12 chf). C’était la première fois que je voyais cette entrée dans un restaurant japonais, mais tout de même, 12 francs pour du brocoli blanchi et arrosé d’une sauce au sésame. Il était bon, mais bon, du brocoli quoi. Je suis content de ne pas être végétarien.

Sala of Tokyo, Zürich

On attaque les choses sérieuses avec quelques sushis. Les nigiris se commandent à la pièce.

La seiche (7 chf) était bonne, bien ferme sous la dent. Celui au homard (15 chf) m’a bien plu, il avait une jolie texture et du goût. J’ai plus apprécié l’ise ebi que le botan ebi testé au Kozan qui est au même prix. Celui au thon gras (15 chf) était très bon, bien fondant, son prix aussi était très « bon ».

Sala of Tokyo, Zürich

Celui qui m’a scotché, c’était les nigiris au wagyu A5 (34 chf) qui eux sont par paires. Absolument délicieux, très, très fondants. Possibilité d’être cru ou flambé, j’ai demandé flambé, car j’aime le légère odeur grillée qui se dégage après le flambage (saumon, thon gras, wagyu, etc).

Sala of Tokyo, Zürich

Les makis au thon gras (24 chf) étaient corrects, bons, mais assez standard et pas très garnis, disons que j’ai vu mieux et pour moins cher.

Sala of Tokyo, Zürich

Ma cousine s’est laissé tenter par un soft shell crab (34 chf). Un tempura de crabe à carapace molle. Il était bon, une jolie friture pas trop grasse, croustillant.

Sala of Tokyo, Zürich

Pour finir le repas, ma cousine a pris un mochi glacé (4 chf) à la mangue et fruit de la passion qu’elle a bien aimé.

Moi, j’ai pris le dessert qui m’a paru le plus intéressant : le Sweet Sala (15 chf) qui est une glace au thé vert avec des haricots rouges sucrés et des mochis faits maison. Bon, agréable, j’ai beaucoup aimé la texture des mochis, ferme, souple, un peu consistant.

Sala of Tokyo, Zürich

Pour résumer, bon voilà, c’est fait, j’ai enfin pu tester le fameux restaurant japonais de Zurich. J’ai bien aimé, malgré les prix exorbitants. Le nigiri au wagyu A5 est à tomber par terre. J’ai eu un peu de peine avec leur riz que j’ai trouvé un peu trop cuit, trop mou.

Sala of Tokyo
Schützengasse 5
8001 Zürich
+41 44 271 52 90
www.sala-of-tokyo.ch

Crédit photo : foodaholic

Amici, Lausanne

 Ouvert en 2014 ou 2015, noté 13/20 au Gault et Millau, l’Amici est un restaurant italien à Lausanne qui a remplacé le Café des Amis. L’Amici est un peu le petit frère d’un autre restaurant italien à Lausanne, le St-Paul.

Un peu excentré, l’établissement est situé en haut de la rue Saint-Martin, juste en face de l’hôtel de police. Il y a quatre places de parking réservées aux clients.

L’établissement est petit avec une petite terrasse, une quarantaine de couverts à l’intérieur. Les tables sont petites et serrées, bois, carrelage, une ambiance bistrot, c’est assez bruyant.

Ils sont ouverts du lundi au vendredi, fermés les samedis et les dimanches, horaires coupés.

Une carte italienne décrite souvent du sud, mais on y trouve également des plats du nord. Plutôt petite avec peu de viande ou de poisson en plat principal, mais un choix intéressant de pâtes et une jolie liste de desserts.

Exemples de prix : plats du jour (16/18 chf),  risotto aux gambas (27 chf), filet de loup de mer (39 chf), tagliata de boeuf (42 chf), panna cotta (9.50 chf), thé froid 33 cl. (4.50 chf), San Pellegrino 50 cl. (4.80 chf), café (3.90 chf).

Attention aux prix figurant sur le menu de leur site web, ils ne sont pas à jour, il y a parfois de sacrés écarts.

Repas du 3 juin 2022.

Premièr repas chez eux et sachant qu’ils ont bonne réputation, j’ai pris soin de réserver. 1h30 avant le service de midi un vendredi, c’est un peu tard, mais j’ai quand même pu avoir une table. La petite table juste derrière l’entrée, pas terrible, mais c’est mieux que rien.

11h40, presque personne. Un client attablé et deux personnes assises probablement à la « table des habitués ». Il y a toujours une table qui est sans être, LA table des habitués avec souvent, une attention particulière.

J’ai bien fait de réserver, car le restaurant était plein à craquer, il y avait même des gens qui mangeaient au bar.

En salle, un patron ou responsable avec deux personnes. Un service « italien » souriant, sympathique et amical. Le premier contact était en italien, peu pratique, heureusement qu’ils parlent aussi français. 

Beaucoup d’italophones ou des habitués parmi la clientèle. Étant ni l’un, ni l’autre, je me suis senti un peu seul, surtout que j’ai mangé seul ! 

La carte m’a vraiment tapé dans l’oeil avec des tartares, un carpaccio, du cru, tout ce que j’aime.

Première surprise, la carte est plus étoffée que celle sur leur site web, cool. Deuxième surprises, les prix sont tous plus chers que celle sur le site web, de 4 francs pour les entrées, jusqu’à 12 francs pour un plat. Un peu moins cool, personnellement, cela ne me gêne vraiment, car je ne regarde pas trop à la dépense quand il s’agit de bouffe, mais j’imagine l’étonnement de certains clients.

J’ai commencé par un duo de poissons (21 chf) : tartare de loup de mer au melon et carpaccio de poulpe avec des artichauts grillés.

Bien, sympa, le poulpe était bon, j’ai trouvé la petite vinaigrette légèrement sucrée plutôt agréable. Le loup de mer au melon était intéressant, un mariage qui marche plutôt bien, mais le poisson m’a paru un peu « fatigué ».

En matière de mariage, les combinaisons sont infinies, parfois folles, mais au final, c’est rarement mauvais, tout au plus bizarre, ça reste une question de goût personnel. Certains aiment le sucré salé, d’autres détestent, il y en a qui mettent de la mayonnaise partout. bref, vraiment une question de goût.

Amici, Lausanne
Amici, Lausanne

Ensuite, je me suis laissé tenter par le rouleau de sole (20 chf) farci aux gambas sauvages et pommes de terre, sur une émulsion de brocoli et romanesco.

Un plat qui sentait très bon. La sole était bonne et tendre, mais il y avait une amertume qui me dérangeait un peu. L’émulsion de brocoli et romanesco était plus un coulis ou purée, ce qui rend l’entrée plus copieuse qu’imaginée.

Amici, Lausanne

Puis j’ai pris le tartare de veau « fassone » (29 chf) émincé au couteau, parsemé de noisettes et copeaux de Parmigiano Reggiano.

J’aurais dû le prendre en « entrée », mais j’adore tellement les tartares que je l’ai pris en « plat ». Après avoir goûté cette jolie assiette, je me suis dit dans quoi je me suis embarqué …

Quatre belles quenelles … La première a passée relativement facilement, j’ai dû me battre pour la deuxième, utilisé mes dernières cartouches pour la troisième et j’ai failli rendre les armes pour la quatrième.

Un combat épique, heureusement que j’avais du thé froid et de l’eau. Le problème n’était pas la quantité, mais il était très brut, grossier, sans harmonie, ni équilibre, un manque de finesse. Le parmesan c’est bon, mais quand il y en a trop, cela devient lourd et la viande était coupée trop gros, il fallait bien mâcher, sans compter quelques nerfs qui n’ont pas facilité la tâche.

Amici, Lausanne
Amici. Lausanne

Pour clôturer ce repas, j’ai pris un tiramisu (9.90 chf), malgré un tartare qui a failli me mettre KO. Il est passé très facilement, comme quoi, ce n’était vraiment pas une question de quantité. Le tiramisu était vraiment très bon, délicieux. Il était très « mouillé » et la mascaprone « travaillée » avec des oeufs la rendant très aérée et légère.

Amici, Lausanne

Pour résumer, malgré un bon duo de poissons et un délicieux tiramisu, j’ai été un peu déçu, j’en attendais peut-être un peu trop par rapport aux commentaires et à leur réputation.

C’est rigolo, les cuisiniers adorent décorer les plats avec des fruits, un peu comme une signature, j’en ai eu partout sauf … avec le dessert.

Amici
Rue Docteur César-Roux 5
1005 Lausanne
+41 21 311 54 58
www.ristoranteamici.ch

Crédit photo : foodaholic

Eligo, Lausanne

Ouvert fin 2014, l’Eligo est un restaurant italien situé dans le quartier du Rôtillon, à Lausanne. Son chef, Enrico Ferrari  propose une cuisine bistronomique italienne notée 14/20 au Gault et Millau (2022).

L’établissement est situé dans l’hypercentre, quartier du Rôtillon, juste à côté de la Place Saint-Francois. Le grand parking payant du Rôtillon est à deux pas.

J’ai souvent passé devant, ça m’avait l’air grand, mais c’est plutôt petit en fait. Deux étages, environ vingt couverts au rez où il y a le bar (pas de place pour s’asseoir) et la cuisine vitrée, dix couverts à l’étage et une terrasse de dix places sur une ruelle piétonne. Le cadre est sympathique, un style industriel moderne, des murs bruts en béton, un second étage mezzanine, des lampes suspendues, j’ai presque l’impression d’être dans une maison d’architecte ou un espace décoration.

Ils sont ouverts du mardi au samedi, fermés les dimanches et les lundis, horaires coupés.

La carte propose une cuisine italienne bistronomique, courte et variée, des cartes différentes le midi et le soir. J’ai été un peu surpris par les prix, mais après le repas, c’est plus compréhensible. Les prix de la carte de midi sont un peu plus doux que ceux du soir.

Exemples de prix : menu à midi E/P/D (35 chf), menu dégustation, le soir (140 chf), risotto au foie de canard (43 chf), poitrine de boeuf braisée (48 chf), cabillaud skrei (49 chf), minérales filtrées 50 cl. (5 chf), café (4.70 chf).

Repas du 28 mai 2022

J’aurais mis presque huit ans pour franchir le pas de la porte, mais aujourd’hui, ce sera enfin fait.

Samedi soir, 19h30, j’arrive au restaurant sans réservation, que voulez-vous, j’aime vivre dangereusement … bon vous savez quoi, j’ai fini sur la terrasse, car il n’y avait plus de places à l’intérieur, en plus il faisait assez froid à cause de la bise. Quand on joue, il faut savoir perdre (^_^).

Je n’ai pas vraiment trouvé de plat principal qui me plaisait complètement, je suis donc parti sur trois entrées.

L’accueil était sympathique et instantané, Prise de commande rapide. J’étais seul, tranquille, sur ma terrasse « privée ». D’habitude, je mange au chaud en regardant les gens marcher dehors, cette fois, je mange dans le froid en regardant les gens manger dedans. Heureusement, je ne suis pas frileux.

Les mises en bouche sont vite arrivées. La première était à base de tomate, câpre et olive, la seconde était à base de betterave, raifort et fromage.

Eligo, Lausanne

Première entrée : oeuf carbonara, jaune d’œuf cuit à basse température, mousse au pecorino, lard de bajoue, pain noir au poivre (23 chf). Une entrée tiède avec un jaune d’oeuf onctueux, assez simple d’apparence, mais qui finalement recele pas mal de travail. Comme ce pain noir décliné en trois textures : en pain, en mini croûtons et en poudre. 

Eligo, Lausanne

Seconde entrée : « tagliatelle » de seiche, chicorée asperge et caviar (36 chf). Plutôt sympathique, des goûts très natures, on sentait assez bien le caviar. Les « tagliatelle » de seiche étaient très fines. Petit bémol au niveau de l’excédent de « jus » provenant de la seiche. J’imagine que c’est un morceau de seiche cuite, congelée, puis coupée à la trancheuse.

Eligo, Lausanne

Troisième entrée : tartare de boeuf, câpres siciliens et mousse d’anguille fumée (28 chf). Un tartare agréable à manger, peu assaisonné, il était vraiment coupé ou haché très fin. Un plat avec beaucoup de textures et de goûts différents. 

J’ai été surpris par le goût de la mousse d’anguille qui avait le goût du thon, j’ai tellement l’habitude de manger l’anguille « kabayaki » dans les restaurants japonais que j’ai oublié son goût d’origine.

Eligo, Lausanne

Après la troisième entrée, une table s’était libérée et on m’a proposé de me mettre à l’intérieur. J’ai un peu hésité, car le froid ne me dérangeait pas trop, mais je suis quand même allé finir le repas dedans. Et j’ai bien fait, car quand je suis sorti du restaurant, il faisait tellement froid !

J’ai failli reprendre un plat, mais je me suis dit que c’était peut-être un peu trop et je risquais de ne pas pouvoir finir. Je me suis donc rabattu sur deux desserts, c’était plus sage !

Donc, en premier dessert : crémeux au yaourt acidulé et miel à l’essence de pin, sorbet à la mangue (16 chf). Un dessert assez acidulé, j’ai presque eu la larme à l’oeil. Le sorbet à la mangue étonne avec son goût très dense. L’essence de pin dans le miel, je n’ai pas un palais assez fin pour le sentir.

Eligo, Lausanne

Et pour finir, le deuxième dessert : le tiramisu Eligo (16 chf). Il n’était pas très volumineux, mais très bon, agréable, peu sucré, généreux en mascarpone et surtout mouillé de café à la dernière minute devant vous. J’ai beaucoup aimé les petites miettes croustillantes, croquantes qui avaient un léger goût amer.

Eligo, Lausanne

Pour résumer, c’était un joli repas, j’ai dû un peu braver le froid, mais quand on a connu la chaleur des fourneaux à cuisinier en plein été, il faut savoir apprécier ce froid.

J’ai beaucoup aimé le service très attentionné, je disais que les prix étaient un peu surprenant, mais quand on voit le nombre de personnes en cuisine et en salle pour un établissement pas si grand que ça, ainsi que les détails dans les assiettes, c’est plus compréhensible.

Eligo
Rue du Flon 8
1003 Lausanne
+41 21 320 00 03
www.eligo-restaurant.ch

Crédit photo : foodaholic

La Table de Mary, Cheseaux-Noréaz

La Table de Mary du nom de sa cheffe, Maryline Nohazic, tient depuis 2007 avec son mari sommelier, ce restaurant gastronomique, situé à Cheseaux-Noréaz à la sortie de Yverdons-les-Bains. On ne la présente plus, citée dans de nombreux articles, elle est membre des Jeunes Restaurateurs d’Europe, récompensée par de nombreuses distinctions : découverte romande en 2005, cuisinière de l’année en 2012 et en 2022, il est à 16/20 au Gault et Millau et 1 étoile au Guide Michelin depuis 2017.

Mon premier repas chez eux était en 2011 et je remarque qu’en regardant les photos que j’avais prises, j’ai mangé presque des plats similaires : du foie gras, du homard et de la raie. Mes goûts n’ont pas beaucoup changé en onze ans.

L’établissement est situé à quelques minutes de Yverdon-les-Bains, juste à la sortie après l’HEIG-DV, il y a un très grand parking juste à côté. En bus, sept minutes depuis la gare avec le 601, arrêt « gymnase », juste derrière le restaurant.

Ils sont ouverts du mercredi au dimanche, fermés les lundis et mardis. Horaires coupés.

L’établissement est grand : une salle à manger, une partie bistrot et une terrasse. Le cadre du bistrot est assez classique, tandis que celle du restaurant est haut en couleur. La décoration est très personnalisée avec de nombreux tableaux, des touches florales, comme la terrasse ombragée  d’une trentaine de places qui offre une très belle vue sur le Jura.

La carte courte, mais très alléchante. Une cuisine gastronomique française classique, misant sur les saisons et les produits.

Exemples de prix : menu du jour E/P/D (65 chf), menu 4 services (110 chf), entrées (27 – 32 chf), plats (49 – 53 chf), fromages (18 chf), desserts (16 – 19.50 chf), San Pellegrino 50 cl. (5.70 chf), café grand cru (5 chf).

La Table de Mary, Cheseaux-Noréaz

Repas du 11 mai 2022.

Par une belle journée ensoleillée, un peu trop à mon goût, j’arrive sans peine en bus, depuis la gare, vers 12h15. L’entrée se fait par le bistrot, personne en salle, deux clientes à table, la partie restaurant semblait fermée, la cheffe était déjà occupée en cuisine. Un peu de patience puis son mari est arrivé et m’a installé sur la terrasse. Il était seul à gérer le service de midi et cela s’est un peu ressenti sur un accueil un peu froid, pressé et un service qui manquait un peu de convivialité, j’ai eu de la peine à me sentir à l’aise, pas le temps de parler, des échanges au strict minimum.

Le repas a un peu mal commencé, sans parler des rafales de vent qui a perduré pendant tout le repas. Les nuages jaunes de pollen, Les samares « feuilles hélicoptères » qui tombaient un peu partout. Je n’ai pas mangé que la cuisine du cheffe. Sans parler de la nappe en tissu qui se retournait sans cesse sur l’assiette, pas terrible avec des plats pleins de sauces, j’avais mis la bouteille d’eau, mon verre et mon téléphone dans les coins.

Le repas a commencé par un ensemble de mises en bouche : une verrine de galantine de volaille, pesto et je crois une mousse à l’ail des ours, un saucisson en croûte, une gougère, le dernier m’est un peu flou, une sorte de biscuit sablé salé, désolé.

La Table de Mary, Cheseaux-Noréaz
La Table de Mary, Cheseaux-Noréaz

La première entrée était un marbré de magret de canard, foie gras poêlé, pain d’épices et rhubarbe (29 chf). Il était bon, gourmand, léger. Un magret préparé par eux, la rhubarbe était déclinée en gel et en chutney au poivre d’Indonésie. Le truc que je n’ai pas compris, où était le foie gras poêlé ? Foie gras, oui, mais poêlé ? Sauf s’il a été mélangé avec le pain d’épices, mais ce n’était ni visuellement, ni gustativement flagrant, car un foie gras poêlé, ça a normalement un goût, une odeur particulière.

La Table de Mary, Cheseaux-Noréaz

La seconde entrée était un effiloché de tourteau, estragon, kéfir aux petits pois (32 chf). Présenté sous forme de cannelloni en carotte, accompagné de petits pois frais et en coulis. De nouveau un goût léger et frais, complété par des sauces, coulis acidulés. Un plat au visuel très réussi qui marque au premier regard, c’était coloré, aérien avec plein de textures différentes. Petit bémol pour les carottes qui n’étaient pas faciles à couper avec le couteau à poisson. Le patron a parlé d’une vinaigrette au citron confit, mais de nouveau, je ne l’ai pas trouvée.

La Table de Mary, Cheseaux-Noréaz

En plat, une aile de raie farcie, langoustine et raviole végétale (50 chf). Cuit en paupiette, servie avec une sauce aux étrilles, petites asperges et carottes. La raie était bonne, très tendre, mais il manquait un peu de cuisson, car au centre, c’était encore légèrement cru. Moi qui adore le cru, ça passe, mais je pense que certains clients auraient retourné l’assiette. J’ai beaucoup aimé l’émulsion aux étrilles, épaisse, goûtue, on sentait bien le goût des crustacés, j’ai eu plaisir à saucer avec le pain.

La Table de Mary, Cheseaux-Noréaz

En dessert : fraise, parfait, chocolat (19.50 chf). Dans la version longue, c’était une douceur aux fraises Gariguette, coque chocolat caramel et son parfait glacé chocolat noir parfumé à l’huile d’olive. C’était sympathique. La combinaison huile d’olive et chocolat était surprenante, un peu bizarre, mais pourquoi pas. Si j’avais eu le temps de discuter, j’aurais demandé d’où lui est venue cette idée. Dans ce dessert, c’était la tuile aux noisettes et amandes que j’ai le plus adoré, elle était terrible, croquante, parfumée avec un léger goût amer.

La Table de Mary, Cheseaux-Noréaz

Pour résumé, c’est un joli endroit, le cadre est sympa, la vue superbe, une cuisine simple, légère aux goûts fins. Les prix sont vraiment raisonnables avec un bon rapport qualité-prix. Avec leurs différentes distinctions, ils pourraient tirer les prix vers le haut.

Incohérences dans les intitulés, problème de cuisson, manque de convivialité et repas dans le vent. Il manquait clairement une paire de bras supplémentaires pour un service plus attentionné et j’imagine que par faute de temps, ils n’ont pu faire autrement que de faire manger les gens sur la terrasse.

Dommage, mais ce dernier repas était parsemé de petits points négatifs, rien de grave, mais mis bout à bout, ça commence à peser lourd pour un étoilé Michelin et un 16/20 au GM. C’était sympathique, bon, mais je ne me suis pas senti « heureux ». J’espère que c’était simplement une suite de circonstances malheureuses.

Dernière visite : 27 novembre 2011.

La Table de Mary
Route du Gymnase 2
1400 Cheseaux-Noréaz
+41 24 436 31 10
www.latabledemary.ch

Crédit photo : foodaholic