Nagomi, Genève

La Nagomi à Genève est un restaurant japonais situé dans le quartier des Pâquis, à deux minutes de la gare de Cornavin. C’est un vieux de la veille, réputé, parmi les tops japonais de Genève. Pour ceux qui s’en souviennent, il s’appelait avant Uchino. En 2022, Le nagomi est noté 14/20 au Gault & Millau et est mentionné au Guide Michelin.

L’établissement est minuscule, il n’y a que deux tables de deux couverts et sept places au sushi bar pour un total de onze couverts, si on met de côté la cuisine et le WC, il reste peut-être 16 m2 pour les clients et le coin sushi. Le cadre est minimaliste, intime, intimiste pour certains, trop serré pour d’autres, un léger fond musical de jazz.

Au début, il n’y avait que le Nagomi Sushi, mais maintenant, il existe aussi le Nagomi Tempura à la même adresse qui fait cuisine commune avec le côté sushi, mais ce sont deux salles distinctes avec leurs propres entrées et menu. Il existe aussi le Nagomi Ramen qui est situé à une dizaine de minutes, près de la gare, à la rue de la Servette.

La carte est assez traditionnelle, pas très étoffée, mais il y a les grands classiques. Les prix sont assez onéreux, peut-être un poil plus cher, mais relativement dans la même fourchette que la concurrence à qualité équivalente, mis à part pour les plats où parfois, les prix s’envolent un peu. Attention aux prix affichés sur leur site web, ils ne sont pas à jour.

Exemple de prix :
– rouleaux d’été, 2p. (10 chf)
– salade de papaye (10 chf)
– parfait au thé vert (12 chf)
– thé vert, tasse (2 chf)
– café (4 chf)

30 novembre 2022.

Mercredi, 12h00, en solo avec une réservation faite 10 minutes avant.

Je suis arrivé à la gare de Cornavin dans l’idée d’aller manger au Kozan, mais malheureusement, au téléphone, c’était soi-disant complet, j’ai hésité à réserver la veille, mais je n’étais pas sûr d’être assez motivé pour bouger jusqu’à Genève et il ne répond que très rarement hors heures de service. J’ai téléphoné au Kakinuma qui sonnait occupé, vraiment pas de chance. Le Shibata c’était trop loin, Miyako bof, Kirin, hmmm, Wasabi, Fuji, non merci, Kakinuma Temaki Bar ? Sachi ? Puis je me suis souvenu du Nagomi.

Le Nagomi a été l’un de mes premiers japonais à Genève, il s’appelait même encore Uchino, je n’étais plus revenu depuis 2008 et il ne prenait que du cash, ce qui a maintenant changé, mais pas les anciennes Postcard.

Le chef derrière son comptoir, un peu sérieux, fermé au début, un peu plus souriant après coup. Un service sympathique, souriant et décontracté. Une ambiance un peu oppressante au début, mais une fois la nourriture servie, on l’oublie vite.

En amuse-bouche, une escabèche de saumon. C’est du saumon cuit servi dans une petite sauce douce et légèrement acidulée. Un classique dans les japonais pour utiliser les chutes de saumon.

Nagomi, Genève

Une première commande de sushis. Les nigiris sont par pièce, pratique. Thon rouge (7 chf), thon gras (11 chf), bar (6 chf), maquereau (6 chf), sériole (8 chf), seiche (4 chf), negitoromaki (17 chf).

Les sushis avaient une bonne forme, pas trop gros, mais un riz peu trop serré à mon goût. Dans l’ensemble, la qualité des poissons était excellente. J’ai beaucoup aimé le bar avec une chair très ferme. Le thon gras d’un rose très pâle était très fondant. Le thon rouge manquait un peu de goût, il n’y avait pas ce petit goût fort, sauvage, un peu sanguin. Le maquereau était fondant, bien gras, mais avec un très léger goût rance. La seiche m’a un peu décu, il avait une forme, une texture qui ressemblait beaucoup aux toppings. Le negitoromaki, coupé en huit, était très bon.

Nagomi, Genève
Nagomi, Genève

Le ikauniae (15 chf) était top. C’est de la seiche coupée en vermicelles et mélangée avec de l’oursin. C’était bon, texture élastique, souple, légère amertume. La texture de la seiche était différente de celle en nigiri.

Nagomi, Genève

Les classiques brochettes de poulet (14 chf) étaient bonnes, bien cuites, tendres.

Nagomi, Genève

Les kakifurai (42 chf), des huîtres panées, six pièces, servies avec une petite salade, un quartier de citron et une sauce tonkatsu, c’est une sauce épaisse, brune, douce et acidulée.

C’était très bon, une friture légère. pas trop grasse, croustillante, un goût iodé. Je n’ai pas trop aimé la sauce à salade, un peu sésame, un peu vinaigrette, trop liquide, fade.

Nagomi, Genève

Pour finir, une deuxième commande de sushis avec à nouveau du maquereau et du bar, ainsi que pour tester, une omelette (4 chf) et une anguille (8 chf).

L’omelette est faite maison, pas trop sucrée, spongieuse, moelleuse. L’anguille était bonne, mais pas trop à mon goût, le chef utilise une variété d’anguille que je trouve un peu cartonneuse.

Nagomi, Genève
Nagomi, Genève

Pour résumer, ça m’a fait plaisir d’avoir retester le Nagomi après toutes ces années, il est bon, mais même si le service était sympathique, il est pour moi en peu en dessous des autres en qualité et un peu plus cher au niveau des prix.

2 entrées, 1 plat, 12 nigiris, 1 maki, 1 thé, 1 café : ~ 170 chf. pour une personne.

Nagomi
Rue Zurich 47
1201 Genève
+41 22 732 38 28
www.nagomi.restaurant

Crédit photo : foodaholic

Miyako, Lausanne

Le Miyako est un restaurant japonais à Lausanne. Il est situé à Ouchy au sein de l’hôtel Beau-Rivage Palace, voisin également du Café Beau-Rivage et du restaurant Anne Sophie Pic. Il n’est pas étoilé, mais figure dans le Guide Michelin 2022 et est noté 13 au Gault & Millau.

L’établissement est séparé en deux parties, une première salle avec le coin sushi d’environ 20 couverts, une seconde salle avec le teppanyaki qui doit avoir à peu près le même nombre de places et ainsi qu’une belle terrasse. Le cadre est de style contemporain avec un esprit japonais, le côté simple, mais néanmoins assez chic. Des murs de couleurs beige, ornés de gigantesques tableaux, carrelage noir, un mobilier foncé, banquette en cuir, grandes baies vitrées donnant sur le jardin et le lac. Il est ouvert du mardi au samedi, midi et soir.

La carte est sympathique, classique, bien fournie grâce aux plats du teppanyaki. Les prix sont élevés, après tout, il est affilié au Beau-Rivage Palace, un palace 5*.

Exemple de prix :
– salade d’algues (21 chf)
– brochettes de poulet (24 chf)
– mochi glacé (7 chf)
– Henniez 50 cl. (8 chf)
– Thé genmaicha (9 chf)

1er octobre 2022.

Samedi midi, seul, sans réservation, un peu avant 13h00. Il y avait déjà pas mal de monde, heureusement que je ne suis pas venu encore plus tard, car le restaurant était plein, peut-être complet. Beaucoup des gens présents étaient des clients de l’hôtel, quelques passants, mais ils sont minoritaires.

Je n’ai pas souvent fréquenté le Miyako, une fois celui de Genève et trois ou quatre fois celui de Lausanne entre 2007 et 2015 puis plus rien jusqu’à aujourd’hui. Probablement à cause des prix élevés, trop par rapport à la prestation globale, ce n’est pas mauvais, mais pas assez bon.

Il y avait quatre personnes au service en salle, c’était pro, sympathique, souriant et décontracté, mais peut-être un poil trop. Pour un tel établissement, ne serait-il pas normal que le personnel vous ouvre la porte ? Surtout que le desk est littéralement à deux pas de la porte. En cuisine, deux personnes au sushi et deux au teppanyaki, c’était rapide.

En mise en bouche, quelques edamame froids.

J’ai commencé par un tofu frit (24 chf), J’ai un excellent souvenir d’un tofu frit chez eux en 2014, les cubes étaient enveloppés d’une couche blanche et translucide, croquante et aussi un peu élastique comme du mochi, c’était assez extraordinaire. Mais aujourd’hui, déception, un « simple » tofu frit à la farine de blé, pas mauvais, plutôt bon, le bouillon était particulièrement bon, équilibré, mais tout de même 24 francs !

Miyako, Lausanne

J’avais aussi un très bon souvenir de leur kaki age (36 chf), mais malheureusement, ce n’était pas aussi bien qu’auparavant. C’est un plat, donc c’est assez copieux, sympathique, mais un peu lourd, trop gras, j’ai en mémoire d’une friture plus légère dans le temps.

Miyako, Lausanne

Pour les sushis, c’était dans l’ensemble pas mal, les nigiris par paires, n’étaient pas trop gros, ni trop petits et avec une bonne forme. Je ne pense pas que le maquereau (13 chf) soit préparé maison, la sériole (16 chf) était assez bonne, le thon gras (19 chf) était très bon, bien fondant. Le maki thon gras (18 chf) était très bon aussi et à un prix relativement « raisonnable ».

Miyako, Lausanne
Miyako, Lausanne

Puisque je suis là, autant me faire plaisir, j’ai donc pris des nigiris de ventrèche de thon (21 chf), du otoro alors qu’avant c’étaient du toro. Le otoro était fondant, mais aussi plus gras, plus persillé, ce requiert de plus mâcher. Je me suis aussi laissé tenter par un sashimi de thon gras (48 chf) qui est à un prix bizarrement raisonnable. Cela faisait longtemps que j’en avais plus mangé à cause de son prix et je me suis rendu compte, que le thon gras sans riz, je n’arrive plus à le manger, trop vite écoeurant.

Miyako, Lausanne
Miyako, Lausanne

Pour résumer, c’était correct, sympathique, mais cher, trop cher. Je pense que les restaurants japonais de Genève sont mieux, de meilleure qualité, plus de choix, moins cher, mais il faut faire la route. J’ai bien aimé le service, mais il sera peut-être pas assez bon pour les clients exigeants habitués aux palaces et tables gastronomiques.

1 entrée, 1 plat, 8 nigiris, 6 makis, 1 minérale, 1 thé : ~ 210 chf. pour une personne.

Miyako
Beau-Rivage Palace
Place du port 17-19
1006 Lausanne
+41 21 613 33 33
www.brp.ch

Crédit photo : foodaholic

La Table de la Mainaz, Gex, France

La table de la Mainaz à Gex est le restaurant étoilé de l’Hôtel de la Mainaz et qui possède 1* au Guide Michelin en 2022. L’établissement est situé sur les hauteurs de Gex à proxmité du Col de la Faucille. Il est ouverts aux clients de l’hôtel ainsi qu’aux gens de passage.

L’hôtel propose deux restaurants, deux ambiances. Le Panorama, plus classique et décontracté et La Table de Mainaz qui est gastronomique. La salle est plutôt petite, mais propose quand même huit ou neuf grandes tables rondes de 4 couverts chacune, sans oublier la terrasse. Le cadre est épuré, simple, chic et décontracté, des couleurs claires et une pièce lumineuse. Ils sont ouverts du mercredi au dimanche, horaires coupés, fermé les lundis et les mardis.

C’est le chef Julien Thomasson qui est au fourneau des deux restaurants. Côté étoilé, pas de plats à la carte, mais un menu à cinq, six ou sept services.

Exemple de prix :
– menu 5 services (109)
– menu 6 services (129)
– menu 7 services (149)

17 septembre 2022.

Dans le cadre de notre weekend à Gex, nous avons profité de notre séjour à l’Hôtel de la Mainaz pour diner dans leur restaurant gastronomique étoilé.

Nous avons opté pour le menu à 7 services.

Pour débuter, trois mises en bouche, une cuillère chèvre et truite fumée, des tomates cerise partiellement enrobées de graines et des pommes croquettes sauce mayo aigre.

Charme Thaï, Denens
Charme Thaï, Denens

1er service : lapin et glace aux petits pois. C’était sympa, un lapin tendre et juteux, cuit rosé, peut-être en basse température, mais dommage, c’était servi très froid, trop froid.

Charme Thaï, Denens

2ème entrée : une déclinaison de tomates. En tartare, confit, coulis, glace et siphon. Frais, très rafraîchissant, mais encore servi trop froid.

Charme Thaï, Denens

3ème service : loup de mer rôti, céleri, cannelloni aux champignons. Délicieux avec un poisson très bien cuit.

Charme Thaï, Denens

4ème service : lotte, sauce au vin rouge, betterave. La lotte était bien cuite avec une sauce épaisse et corsée, mais j’ai trouvé le plat trop puissant, trop salé à mon goût.

Charme Thaï, Denens

5ème service : une selle d’agneau tendre et juteux cuite rosée, accompagnée d’une feuille de chou farcie d’une brunoise de céleri. mini oignon et carotte.

Charme Thaï, Denens

6ème service : le chariot de fromage. Une jolie sélection de la région, nous avons choisi de ne prendre qu’une assiette pour trois. Un bleu de la Marre, un lait de vache aux raisins, du Comté, un champagnolet, du chèvre.

Charme Thaï, Denens

En pre-dessert, une figue rôtie.

Charme Thaï, Denens

7ème service : un dessert autour de la mirabelle.

Charme Thaï, Denens

Quelques mignardises pour accompagner nos cafés.

Charme Thaï, Denens
Charme Thaï, Denens

Pour résumer, le repas en soi était plutôt bon, j’ai beaucoup aimé le loup de mer et l’agneau.

Le point négatif concerne le service qui était très confus avec un manque d’attention. Il était difficile de redemander l’eau, on demande certaines choses à un serveur, mais un second serveur n’en tient pas compte et si certaine personne au service était plutôt sympathique, certain  était assez fermé, antipathique, peu souriant, parlait vite, coupait sec.

La table de la Mainaz
Hôtel de la Mainaz
Route du Col de la Faucille
lieu-dit La Mainaz
01170, Gex, France

+33 4 50 41 31 10
www.la-mainaz.com

Crédit photo : foodaholic

Sushi B, Paris

Le Sushi B est un restaurant japonais gastronomique à Paris qui est situé dans le 2e à côté du Square Louvois. En 2022, il possède 1* Michelin depuis 2019. Il fait parti d’un « chaîne », car le nom existe aussi à Villars (CH), Ginza (JP) et Milan (IT), mais qui semble fermé maintenant.

C’est minuscule, c’est un restaurant de poche avec juste huit places au comptoir. Un cadre moderne, sobre, austère, très simple, presque sans décoration.

Ils sont ouverts du mercredi au dimanche, horaires coupés, fermés les lundis et les mardis. Les services commencent à 12h30, 19h00 et 21h30, pas avant, ni après.

Il n’y a pas de menu à la carte. Deux menus omakase à midi et 1 le soir. Pas de menu végétarien.

Exemples de prix : menu sushi, midi (78), menu omakase midi (110), menu omakase, soir (190), eau minérale 75 cl. (8), bière Asashi 33 cl. (10), thé vert / grillé (10). café (5)

Sushi B, Paris

Vendredi 8 juillet 2022

4e jour de notre séjour  « Paris GT 2022« , repas de midi.

Réservation pour trois personnes, 12h30. Six clients en tout. Informations bancaires demandées lors de la réservation, des frais seront facturés, 70€ à midi et 140€ le soir par personne en cas d’annulation tardive, non présentation ou convive manquant.

Leur site web vaut le coup d’oeil pour la longue liste de « règles » à respecter. J’ai eu un peu peur, mais au final, le repas s’est bien passé.

Nous avons choisi le menu sushi (78) :  amuse-bouche, sushis, dessert.

Le repas a commencé par un tofu au sésame frit qui était très chaud, la première bouchée à mordre avec précaution. C’était rigolo, mou, moelleux, un peu comme un soufflé en moins aeré.

Sushi B, Paris

Duo de petites entrées avec des nouilles de seiche en sauce et une boulette de volaille froide.

Sushi B, Paris

Le chef travaille par séquences, il préparait les sushis par groupe. Nous étions six clients, il préparait pour la personne seule, puis mes amis et moi, ensuite un couple. Il change de poisson et recommence.

Des sushis d’excellente qualité, ils seront les meilleurs sushis que nous avons pu trouver et déguster durant notre séjour à Paris. Les sushis étaient fins, légers, préparés avec beaucoup de minutie. Le riz vinaigré était différent, probablement une recette avec du vinaigre rouge ou du vin. Le chef Isao Horai était très méticuleux dans ses préparations, précis avec un mouvement perpétuel, c’était un spectacle presque envoutant.

Le chef nous a préparé de la barbue, seiche, langoustine, chinchard, saumon sauvage, thon rouge, thon gras, anguille grillée, maki thon gras et shiso et omelette façon castella, très peu sucrée.

Tous les sushis étaient très bons, mais le chinchard était pour moi au-dessus du lot, suivi du thon gras et de l’anguille.

Nous n’avons pas eu le traditionnel gingembre mariné, mais des fines lamelles de daikon mariné qui étaient doux, acidulées, croquantes, c’était beaucoup plus facile et agréable.

Nous avons eu la possibilité de commander quelques pièces en plus, nous avons donc sauté sur l’occasion et avons repris du chinchard (8) et du thon gras (18). Nous avons commandé sans connaître les prix, heureusement que nous avons été raisonnables, car à 18€ le nigiri de thon gras, nous aurions pu finir sur la paille.

Sushi B, Paris
Sushi B, Paris
Sushi B, Paris
Sushi B, Paris
Sushi B, Paris
Sushi B, Paris
Sushi B, Paris
Sushi B, Paris
Sushi B, Paris
Sushi B, Paris

En dessert, glace au riz avec quelques gouttes d’huile d’olive et un chou au thé vert.

Sushi B, Paris
Sushi B, Paris

Pour résumer, c’était excellent, un japonais dans la plus pure tradition avec ses codes, on mange comme le chef a prévu de manger ses sushis, il vous sera demandé si la quantité de wasabi est convenable, mais ça s’arrête là, ne pensez même pas à tremper vos sushis dans de la sauce soja.

3 menus sushi, 4 chinchard, 4 thon gras, 2 minérales 75 cl, 2 thés à volonté, 1x bière et 3x cafés, environ 400€ pour trois personnes.

Pensez à passer aux toilettes, experience ludique garantie.

Sushi B
 5 rue Rameau
75002 Paris, France
+ 33 1 40 26 52 87
www.sushi-b-fr.com

Crédit photo : foodaholic

Sushi B, Paris

Marsan, Paris

Marsan est le restaurant gastronomique 2* Michelin (2022) à Paris d’Hélène Darroze, connue comme jurée de l’émission Top Chef, elle a également d’autres restaurants étoilés dont un 3* à Londres. Marsan est situé dans le 6e à Saint-Germain-des-Prés.

L’établissement est grand, sur deux étages, il abrite plusieurs concepts. Au rez, « la table de partage », une très grande table de ferme de vingt couverts ainsi que la cave. À l’étage, « la table du chef », une table située devant la grande cuisine ouverte pouvant accueillir jusqu’à sept convives et permettant de voir la brigade en direct. Puis « la salle à manger » avec un cadre chic, lumière très tamisée, grandes tables, de jolis volumes et espaces.

Ils sont ouverts du mardi au samedi, horaires coupés, fermés les dimanches et les lundis.

Différents menus selon les concepts. Celle de la salle à manger propose un menu pour le déjeuner et un le soir en deux versions.

Exemples de prix : menu déjeuner (95), menu 6 services (175), menu 9 services (225), San Pellegrino (7€), thé vert gyokuro (7), café (7).

Marsan, Paris

Jeudi 7 juillet 2022

3e jour de notre séjour « Paris GT 2022« , repas du soir.

Réservation pour trois personnes, 19h45. Restaurant complet. Une garantie bancaire a été demandée lors de la réservation (en ligne), en cas d’annulation tardive, non présentation ou convive manquant, des frais de 175€ par personne seront facturés.

Nous avons tous choisi le menu en 6 services (175).

L’anchois des pêches de la Côte Basques
salade de haricots verts, groseilles et amandes fraîches,
stracciatella, poutargue royale

ou

Caviar Krystal (+55)
thon rouge, melon, bouillon d’algues

* * *

Foie gras de canard des Landes
cardamone, cerises bigareaux, gelée à éla kriek,
pistaches et fleur de sureau

* * *

Rouget grondin, pavé cuit sur binchotan
courgettes, olives et basilic
vinaigrette, jus de rouget, aïoli au youzu kosho

* * *

Agneau de lait des Pyrénées
selle en rognonnade, chuletilla grillée
artichaut violet, pistou à la menthe, jus aux câpres

ou

Boeuf Wagyu A5 de Gunma (+85)
filet grillé, carpaccio à la crème d’ail rose
oignon calçot laqué, jus de boeuf au poivre vert

* * *

L’ardi Gasna d’estives
confiture de cerises noires

* * *

Autour du chocolat Nyambo et du thé rouge

ou

Baba au rhum (+18)
rhubarbe et chantilly à la vanille bourbon

Le repas a commencé par quelques tuiles aux parfums différents et un amuse bouche à base de maquereau cru, romarin frais ciselé à table, à manger comme un tacos, rigolo, mais surtout délicieux, j’ai adoré.

Marsan, Paris
Marsan, Paris

1er service :

Mes amis ont choisi l’anchois des pêches de la Côte Basque … accompagne une salade de haricots verts de chez Patricia Dondaine, de groseilles et d’amandes fraîches, straciatella, poutargue royale.

Je me suis laissé tenter par la surprenante association du caviar Krystal du lac aux mille mots … avec thon rouge de St Jean de Luz et le melon piel del sapo, bouillon d’algues légèrement fumé, caviar noir de la rivière Amor.

C’était excellent, un plat très frais et gourmand, légèrement acidulé, doux, croquant.

Marsan, Paris
Marsan, Paris

2e service : Le foie gras de canard des Landes trié par Robert Duperier … légèrement assaisonné de cardamone noire d’Inde, puis confit, cerises bigareaux, gelée à la kriek, pistaches de Sicile et fleurs de sureau.

C’était bon et fin, des goûts subtils, le fois gras était fondant.

Marsan, Paris

3e service : le gros rouget grondin de Saint-Jean de Luz … pavé cuit sur le binchotan … courgettes blanches, olives Taggiasches et basilic en vinaigrette de pépins de tomates relevée de harissa, jus de rouget, aïoli au yuzu kosho.

Un plat qui claque, la vinaigrette et l’aïolia ont donné beaucoup de punch à un rouget très bien cuit.

Marsan, Paris

4e service :

Mes amis ont pris le boeuf Wagyu A5 de la préfecture de Gunma au Japon … filet grillé à la cheminée, carpaccio à la crème d’ail rose de Lautrec … oignon calçot laqué, jus de boeuf au poivre vert fermenté.

J’ai goûté au filet et oh mon Dieu, que c’était tendre, je n’ai jamais mangé un morceau aussi délicieux et fondant. J’ai déjà eu l’occasion de manger du boeuf de Kobe, mais ça n’avait rien de « délicieux », intéressant, fondant, mais gras et écoeurant à la longue. Comme le carpaccio, intéressant, très beau visuellement, persillé, mais trop gras en bouche. Il y avait aussi une sorte de ragoût au goût corsé dressé sur une sorte de pain chinois, mentionné nulle part.

Marsan, Paris
Marsan, Paris
Marsan, Paris

J’ai pris l’agneau de lait des Pyrénées Axuria … la selle est rôtie en rognonnade, la chuletilla est grillée au barbecue … artichaut violet comme à Rome, pistou à la menthe, jus aux câpres de Pantelleria.

C’était délicieux, la viande était tendre et juteuse, les rognons en mousse, artichauts très grillés, croustillants.

Marsan, Paris

5e service : L’ardi Gasna d’estives de la vallée d’Urkulu … sélectionné par Béñat, notre fromager à Saint-Jean de Luz, confiture de grosses cerises noires d’Itxassou.

Le fromage a été râpé à table sur une tuile façon « merveille ». Mon amie a adoré ce plat, mais moi, je n’ai pas pu. L’odeur de ce fromage de Brebis au parfum puissant, m’a un peu retourné l’estomac, cela allait encore avec la délicieuse confiture, mais je n’ai pas réussi sans.

Marsan, Paris

6e service : autour du chocolat Nyambo du Ghama au thé rouge de Chine fumé … la noisette s’invite pour un jeu de texture. 

Une note de douceur pour finir. Un dessert frais, doux et croquant, légère amertume.

Marsan, Paris

Mon amie a opté pour le véritable baba, signature de nos maisons … il est imbibé de l’armagnac Darroze de votre choix et accompagné de rhubarbe Goliath de chez Mathieu Vermes cuite en croûte de sucre et de rose et de chantilly à la vanille bourbon caramélisée.

Elle avait le choix entre trois armagnacs d’âges différents, elle a apprécié le baba et la chantilly, mais pas trop la rhubarbe que j’ai mangé, c’est vrai qu’elle était hyperacide, j’ai presque versé une larme.

Quelques mignardises pour accompagner nos cafés en fin de repas : chocolat, gâteau, guimauve, dommage, mais c’était beaucoup trop sucré, lourd et dense.

Marsan, Paris
Marsan, Paris
Marsan, Paris

Pour résumer, nous avons passé une bonne soirée, malgré une table forte bruyante, nous avons eu du mal à parler entre nous, mais cela aurait pu être pire, on aurait pu être assis à côté de leur table.

Jolie prestation globale de l’équipe en salle avec une mention pour le directeur, le sommelier ou les personnes à l’accueil, dommage pour les quelques personnes un peu « fermées », ils ont juste fait leur travail, mais sans plus, sans échanges. Nous avons salué la cuisine en sortant, mais nous avons reçu aucune réponse.

Très beau menu dans l’ensemble avec quelques plats excellents, mais les mignardises étaient trop sucrées.

Dommage pour les eaux minérales qui ont été facturées à l’unité, mais je ne suis pas plus étonné que ça, c’est pareil en Suisse, La bonne surprise c’était d’avoir eu un « forfait » eau à volonté chez La Scène.

3 menus « 6 services » (1  caviar, 2 wagyu, 1 baba), 1 verre de vin rouge, 5 bouteilles d’eau, 2 cafés, 1 thé, environ 840€.

Marsan
4 rue d’Assas
75006 Paris, France
+33 1 42 22 00 11
www.marsanhelenedarroze.com

Crédit photo : foodaholic